En finir avec nos résistances à l’Amour – Kenneth WAPNICK
Chapitre 1- La résistance
Je commencerai avec le thème principal du Chapitre 11 de mon livre “Le voyage de retour à la Maison” appelé “la peur de la rédemption”.
Dans ce chapitre, je parle de notre peur de l’amour en prélude à la discussion sur “la levée du voile”, qui est une sous section du quatrième et dernier obstacle à la paix, “La peur de Dieu”, qui est en même temps le point culminant des quatre obstacles.
La section “La peur de la rédemption” du chapitre 13 du texte, se concentre sur la peur d’une manière tout à fait différente qu’aux autres endroits d’Un cours en miracles. On y explique pourquoi presque tous les étudiants du Cours font l’expérience du même problème : en dépit du fait qu’ils se soient engagés à suivre le message d’Un cours en miracles, y consacrant des mois, des années, sinon une vie entière, ils se retrouvent encore en train de faire exactement le contraire de ce que dit Jésus.
Ils jugent, se complaisent dans la particularité, que ce soit la haine particulière ou l’amour particulier et se comportent de la même manière que tous les gens sans lien avec le Cours.
La seule différence est qu’ils se sentent coupables parce qu’ils ne font pas ce qu’ils pensent que Jésus leur demande de faire.
Cette section, à nouveau, se concentre sur ce problème car elle explore le cœur du thème de la résistance.
Une des premières découvertes de Freud, qui devint le tournant de sa théorie et de sa pratique de la psychanalyse, vint de l’observation que ses patients ne progressaient pas.
Ils auraient dû progresser en direction de ce qu’il pensait qui devait arriver au fil des séances, et il ne comprenait pas pourquoi ce n’était pas le cas.
Un jour à l’issue du récit d’un des rêves de sa patiente, la raison lui en est apparue.
Dans le rêve sa patiente essayait de lui prouver qu’il avait tort.
Cela au départ n’eut pas de sens pour Freud.
Pourquoi voudrait-elle lui prouver qu’il avait tort alors qu’elle payait un bon prix pour ses séances et qu’elle fournissait beaucoup d’efforts pour son travail ?
Cependant elle voulait lui prouver qu’il avait tort. Tout d’un coup il apparut à Freud, qu’en profondeur, elle tout autant que ses autres patients, ne voulaient pas aller mieux.
Ils souhaitaient garder leurs névroses et leurs problèmes.
C’est alors qu’il comprit pour la première fois le concept de résistance.
Jésus fait constamment référence à ce ceci dans Un cours en miracles.
Il n’utilise pas tout le temps le mot résistance, la plupart du temps il ne l’utilise pas, mais il parle du fait qu’il y a une partie de nous qui ne veut pas apprendre son Cours.
Par exemple au début de la Leçon 185, “Je veux la paix de Dieu”, il dit :
“Dire ces mots, ce n’est rien. Mais les penser vraiment, c’est tout” (W-pI.185.11-2).
N’importe qui dirait qu’il veut la paix de Dieu y compris une personne athée.
Tout le monde veut la paix dont St Paul dit qu’elle dépasse toute compréhension (Philippiens 4,7), la paix qui nous permet d’être totalement inaffecté par ce qui se passe autour de nous, que ce soit dans le monde en général où dans notre sphère personnelle.
En dépit de ce qui se passe nous voulons tous avoir l’expérience d’être détendus, en paix et aimants.
Cependant on dirait que l’on fait tout ce qu’il faut pour produire exactement l’état contraire.
On étudie un livre qui nous promet que si on l’étudie, en s’identifiant à son système de pensée, et si on le met en pratique, on fera l’expérience de la paix de Dieu.
Et ensuite on se retrouve à faire exactement l’opposé de ce qu’il nous dit de faire.
Dans “La cohérence entre moyens et fin”, dans le texte (T-20.VII Titre), de même qu’à d’autres endroits, Jésus est très clair sur le fait que si nous n’employons pas le moyen du pardon qu’il nous offre, c’est parce que nous ne voulons pas la fin, qui est de se souvenir de Dieu.
La faute n’incombe pas, pour paraphraser Cassius, aux étoiles d’Un cours en miracles, mais à nous-mêmes.
Nous avons beaucoup parlé des divergences entre les moyens et la fin, et de la façon dont ils doivent d’abord être accordés afin que ta relation sainte puisse t’apporter uniquement de la joie.
Mais nous avons dit aussi que les moyens pour atteindre le but du Saint-Esprit viendraient de la même Source d’où vient Son but. Étant si simple et si direct, il n’y a rien dans ce cours qui ne soit cohérent.
Les apparentes incohérences, ou les parties que tu trouves plus difficiles que d’autres, indiquent simplement les zones ou il y a encore divergence entre les moyens et la fin.
Et cela produit un grand malaise. Cela n’a pas besoin d’être.
Ce cours n’exige presque rien de toi. Il est impossible d’en imaginer un qui demande si peu ou puisse offrir d’avantage (T-20.V11.1).
Un cours en miracles nous aide à comprendre que ce n’est pas le monde ou les gens qui nous contrarient. Nous leur permettons de nous contrarier.
C’est de là que les résistances viennent et c’est ce qui est traité dans “La peur de la rédemption”.
La section est en deux parties, la première nous enseigne que notre vraie peur n’est pas celle de la crucifixion mais celle de la rédemption, que si on fait vraiment l’expérience de l’amour de Dieu, on quittera le monde complètement pour sauter dans les bras de Notre Père.
La deuxième partie est plus spécifiquement orientée sur la particularité, même si le mot lui-même n’est pas utilisé. Quand nous avons demandé une faveur particulière à Dieu et qu’Il ne nous l’a pas donnée, nous L’avons transformé à notre propre image et à notre ressemblance :
Tu étais en paix jusqu’à ce que tu demandes une faveur particulière. Et cette faveur, Dieu ne l’accorda point, car la requête Lui était étrangère, et tu ne pouvais pas demander cela d’un Père Qui aime véritablement son Fils (T-13.111.1e).
Dans le chapitre 16, Jésus revient sur cette croyance que Dieu ne nous a pas donné cet amour particulier que nous attendions de Lui et qu’alors nous l’avons recherché et trouvé par nos propres moyens.
C’est dans la relation particulière, née du souhait caché d’être aimé de Dieu particulièrement, que triomphe la haine de l’ego. Car la relation particulière est le renoncement à l’amour de Dieu ainsi que la tentative pour assurer au soi la particularité qu’Il a refusée (T-16.V.41-2).
Ceci devint ensuite le cœur du problème : nous croyons que c’est arrivé alors qu’en fait ça n’est jamais arrivé du tout.
À un moment donné, dans l’état de parfaite Unité, dans notre identité d’unique Fils de Dieu, a émergé la pensée que nous pourrions être séparé de Dieu, à laquelle plus tard le Cours se réfère comme étant la “minuscule et folle idée” (T-27.VI11.62).
Lorsque cette pensée a été prise au sérieux et expérimentée comme quelque chose de réel, nous avons commencé à nous expérimenter comme une entité séparée, avec une personnalité distincte qui pourrait se situer elle-même par rapport à Dieu.
C’était le début du rêve de séparation, situation sans précédent jusqu’alors.
En fait elle a toujours été sans précédent parce qu’elle ne s’est jamais réellement produite, l’impossible ne pouvait tout simplement pas arriver.
Dans notre rêve, dont ce monde est l’ultime expression, il semble que l’impossible s’est réellement produit nous avons chéri l’idée que nous avons un soi individuel, particulier et unique.
Ce fut le début du problème, et défaire le problème est le but ultime.
Tout ce qui est entre les deux constitue nos expériences dans ce monde.
Ces expériences son fondées sur le fait que nous convoitons une existence particulière et individuelle. Nous aimons avoir une personnalité.
Même si pour la plupart d’entre nous nous n’avons pas toujours été heureux et avons fait l’expérience de la douleur et de la souffrance tout au long de nos vies, physiquement et psychologiquement, nous nous accrochons encore à ce soi parce que c’est tout ce que nous avons.
L’autre Soi n’existe pas ici.
Il n’a pas d’identité séparée ni de personnalité. Il n’a rien.
Il n’est qu’une partie de la Totalité de Dieu et de Son Amour.
Alors que la plupart d’entre nous, si tant est qu’il y en ait, n’arrivent jamais à être en contact avec cette pensée originale d’être séparé de Dieu, nous pouvons certainement appréhender la pensée d’un soi personnel.
Si vous êtes honnête, vous reconnaîtrez qu’une partie de vous prend grand plaisir dans vos problèmes, les blessures du passé, les abus, la victimisation, l’abandon, la trahison.
Aussi douloureuses ces expériences soient-elles, elles nous définissent et nous procurent une identité.
Elles définissent qui nous sommes en tant qu’adultes.
Nous avons survécus à la petite enfance, à l’enfance et en particulier à l’adolescence, en développant un soi qui nous a appris à nous adapter au monde qui ne rempli pas toujours nos besoins et ne nous donne pas toujours ce que l’on veut.
Nous avons appris très jeunes comment développer un soi particulier et une identité qui puisse s’adapter et survivre à l’impression de menace constante.
C’est ce soi que maintenant nous chérissons et que nous essayons de garder quel qu’en soi le prix.
Chérir nos concepts de soi est le but caché de cette section, “La peur de la rédemption”, et cela éclaire la raison pour laquelle nous avons autant de difficultés avec le Cours, si nous le comprenons réellement pour ce qu’il est.
Quand les gens n’ont pas de difficulté avec lui, c’est très souvent parce qu’ils l’ont réécrit sans même s’en rendre compte.
Ils croient, par exemple, qu’Un cours en miracles ne veut pas dire littéralement que le monde est une illusion et que nous le quitterons un jour.
Ils croient que seule notre peine est illusoire et que si on pratique réellement le Cours, Jésus nous aidera à vivre plus heureux dans ce monde.
C’est après tout ce que secrètement nous voulons.
On veut avoir notre part de gâteau d’ego, la manger, et l’apprécier par-dessus le marché !
Nous voulons être sauvés; nous voulons avoir l’expérience de Jésus et de l’Amour du Ciel; mais nous voulons qu’elle soit dans le contexte de nos rêves de séparation et de particularité.
Nous ne réalisons pas que suivre Un cours en miracles signifie faire des pas pour sortir du rêve, en se dirigeant vers où se trouve Jésus, et, à la fin, nous réveiller complètement du rêve.
Ce que le monde a fait avec Jésus à travers les siècles et ce que nous essayons encore de faire à travers ce Cours, c’est de l’amener lui et son message dans le rêve d’une telle manière que nous serait enseignée la façon de pouvoir garder notre soi, mais un petit soi heureux, paisible et comblé. (note LSG : ce qui n’arrivera jamais)
Quand finalement nous en venons à reconnaître que Jésus nous enseigne que ce soi, aussi, est une illusion et que le but ultime de l’avoir comme enseignant, est tel que nous avons à vouloir quitter entièrement le monde, alors la peur et l’anxiété commencent à augmenter.
C’est notre peur de la rédemption.
Nous préférerions de beaucoup vivre avec un Dieu de crucifixion, précisément comme le christianisme l’a fait, que ce soit le Dieu de la théologie, un Dieu personnel, ou un Dieu de souffrance, plutôt que laisser tout cela de côté et juste être avec le Dieu Qui réellement nous rachète par Sa Voix nous rappelant que rien n’est arrivé.
C’est cela la peur, et c’est là que notre résistance est logée, le voile final du manque de pardon, pour utiliser l’image de la glorieuse section finale, “Les obstacles à la paix” (T-19.IV-D).
Quand on passe à travers ce voile notre soi disparaît comme Jésus le décrit joyeusement :
Ensemble nous disparaîtrons dans la Présence au-delà du voile, non pour nous perdre mais nous trouver ; non pour être vus mais connus (T-19.1V-D.19′).
Être connu, ce qui dans Un cours en miracles est le Ciel, signifie qu’il n’y a pas de soi.
Ainsi quand nous traversons le voile final avec Jésus, nous disparaissons dans la présence de Dieu et dans la présence du Christ, notre vrai Soi.
Nous ne sommes plus vus en tant que soi individuel, car voir, ou percevoir, fait parti du monde illusoire dans lequel ce soi individuel, séparé, et spécial vit.
L’idée de notre disparition nous laisse paralysés de terreur.
Et Jésus décrit ce qui arrive alors que nous nous tenons devant le voile final :
Et maintenant tu te tiens terrorisé devant ce que tu avais juré de ne jamais regarder. Tu baisses les yeux en te souvenant de la promesse faite à tes “amis”. La “beauté” du péché, l’attrait délicat de la culpabilité, la “sainte” image cireuse de la mort, et la peur de la vengeance de l’ego que tu avais juré par le sang de ne pas déserter, tous surgissent et t’enjoignent de ne pas lever les yeux.
Car tu te rends compte que si tu regardes cela et laisse le voile être levé, ils disparaîtront à jamais. Tous tes “amis”, tes “protecteurs” et ta “demeure” disparaîtront. Tu ne te souviendras de rien dont tu te souviens maintenant (T-19.IV-D.6).
Le patient espère apprendre comment en arriver aux changements qu’il désire sans changer son concept de soi de façon significative… Le soi qu’il voit est son dieu et il cherche seulement à mieux le servir. La “résistance” est sa (celle de l’ego) façon de voir les choses, son interprétation du progrès et de la croissance. Ces interprétations seront nécessairement fausses parce qu’elles sont délirantes. Les changements que l’ego cherche à faire ne sont pas réellement des changements. Ce ne sont que des ombres plus profondes ou peut-être différentes variétés de nuages (P-2.in.e6 ; L24″).
Chapitre 2 – Explorer la résistance
«Ne lutte pas contre toi-même» (T-301.17).
«Ne résiste pas au mal» (Matthieu 5, 39).
La culpabilité te rend aveugle car tant que tu vois en toi la moindre tache de culpabilité, tu ne vois pas la lumière. Et quand tu la projettes, le monde semble enténébré, enveloppé dans ta culpabilité. Tu jettes sur lui un voile de ténèbres et tu ne peux pas le voir parce que tu ne peux pas regarder au-dedans (T-13.1X.7..).
Car tu dois apprendre que la culpabilité est toujours totalement insane, clauses raison (T-13.X.63).
Avec un rire doux, le Saint-Esprit perçoit la cause et ne regarde pas les effets… Il t’enjoint de Lui porter chaque terrible effet afin qu’ensemble Vous regardiez sa sotte cause, et que tu en ries avec lui un moment… Et tu quitteras l’instant saint avec ton rire et celui de ton frère joints au Sien (T-27.VIII.9, 1,3,8).
Si vous pouviez au moins regarder ce que vous êtes en train de faire et à ce à quoi vous renoncez, vous le feriez revenir par la porte de service car regarder sans jugement signifie regarder avec lui.
J’ai dit dans le passé que jusqu’à ce que vous deveniez réellement écœurés par votre ego, vous ne pourrez jamais être motivés pour y renoncer. Mais ça ne veux pas dire que vous devez devenir masochistes – le but n’est pas de souffrir et d’être malade.
De façon réaliste, cependant, la seule chose qui vous motivera vraiment à renoncer à votre ego est d’être totalement rendu malade par lui, devenant pleinement conscient de la souffrance qui résulte du choix de la haine et de la séparation.
C’est la signification de ces lignes qui apparaissent tôt dans le texte :
La tolérance à la douleur peut être grande, mais elle n’est pas sans limite. Tôt ou tard chacun finit par reconnaître, même très vaguement, qu’il doit y avoir une meilleure voie (T-2.111.3’6).
Un autre passage pertinent se trouve au début de «L’apprenant heureux», où Jésus dit que le Saint-Esprit a besoin de vous pour être conscients de votre misère :
Toi qui es fermement dévoué à la misère, tu dois d’abord reconnaître que tu es misérable et non heureux. Le Saint-Esprit ne peut pas enseigner sans ce contraste, car tu crois que la misère est le bonheur (T-14.1112-3).
Tu vois ces jolies maisons avec leurs jolies façades ? Les choses ne sont pas nécessairement si charmantes derrière les façades.
Lorsqu’on regarde la relation particulière, il est d’abord nécessaire de se rendre compte qu’elle comporte énormément de douleur. ‘L’anxiété, le désespoir, la culpabilité et l’attaque y entrent tous, entrecoupés de périodes où ils semblent avoir disparu (T-16.V.e2).
Et tu seras avec lui quand le temps sera terminé et que plus une trace ne restera des rêves de dépit dans lesquels tu danses sur la grêle mélodie de la mort. Car à sa place l’hymne à Dieu est entendu un petit moment. Et puis la Voix a disparu, non plus pour prendre forme mais pour retourner à l’éternel sans-forme de Dieu (C-6.564).
Ainsi, être dans le rêve heureux c’est être dans votre esprit faux et avoir les attaques habituelles de l’ego, mais les utiliser comme un moyen de regarder : apprendre à vous pardonner vous-même d’avoir choisi l’opposé de l’amour, parce que vous avez choisi l’opposé de l’amour à l’instant original.
Ça ne veut pas dire que vous vous réveillez en étant heureux et en paix, ça pourrait vouloir dire se réveiller en étant anxieux, peureux, coupable et particulier, mais maintenant en voyant cela comme votre salle de classe.
À partir de maintenant, au moins, vous savez que vous avez un enseignant qui vous instruira correctement.
Vous apprenez que ceci est un curriculum que vous avez écrit, constitué de toutes vos relations particulières.
Vous ne devez plus avoir à les dénier, à vous sentir coupable, ou à prétendre qu’elles sont formidables, et ainsi vous n’êtes plus apeuré par la souffrance impliquée par leur expérimentation pour les choses remplies de culpabilité qu’elles sont réellement.
C’est aidant d’être conscient que le processus de pardon implique la traversée des ténèbres, qui, par définition, n’est pas agréable.
Un cours en miracles nous dit que le Saint-Esprit nous guidera pour franchir le cercle de la peur et que Dieu est de l’autre côté (T18.IX.3′).
Mais vous ne pouvez atteindre Dieu de l’autre coté à moins que vous ne traversiez le cercle de la peur.
Je me souviens d’une image que ma femme Gloria a eue une fois. Elle parlait de ne pas être capable de quitter le monde de la forme pour le monde sans forme – qui est Dieu – sans traverser le pont de la désolation.
Ce qu’elle voulait dire était clair.
Vous pouvez atteindre le sans-forme uniquement en examinant la désolation du système de pensée de l’ego, le pont vous mène à la maison. Ce n’est pas agréable.
Le grand mystique Saint Jean de la Croix est l’auteur de la phrase évocatrice «la nuit noire de l’âme» qui décrit la souffrance émotionnelle comme partie intégrante du voyage de retour à la maison.
Vous ne pouvez atteindre le sommet de la montagne, selon l’image qu’il utilisait, à moins que vous ne commenciez d’abord par l’escalader la nuit noire de l’observation de notre propre ego.
Un cours en miracles est en total accord avec cet aspect du chemin spirituel enseignant que vous devez traverser l’ego.
À ce moment-là le processus est extrêmement pénible, mais ce qui vous donne courage, force et espoir de prévaloir est de réaliser que c’est une partie incontournable du processus, et par dessus tout, que vous n’avez pas à traverser cela seul.
C’est la valeur de la relation avec Jésus, thème de notre prochain chapitre.
Chapitre 3 — Le rôle de Jésus
Traverser le pont de la désolation serait impossible sans la main aimante et douce à laquelle nous nous accrochons et qui nous guide à travers les nuages de la culpabilité, comme le dit Jésus dans le livre d’exercices :
Essaie de dépasser les nuages par n’importe quel moyen qui te plaît. Si cela t’aide, pense que je te tiens par la main et que je te conduis. Et je t’assure que cela ne sera pas un vain fantasme (W-pL70.92-).
Ainsi vous cheminez ensemble main dans la main, tenant une lampe pour chercher dans l’obscurité et cette obscurité peut être terrifiante.
Nous avons fait un monde de lumière — solaire et électrique — pour illuminer notre monde, mais tout ceci est illusoire : une tentative d’éclairer un monde obscurci par la culpabilité.
Nous le faisons à l’extérieur, mais cela symbolise nos futiles tentatives d’éclairer notre monde intérieur d’obscurité, la haine et la peur.
La culpabilité n’est pas merveilleuse, mais ce qui est merveilleux c’est que vous pouvez amener vos pensées de haine dans la salle de classe, et avoir un professeur différent qui les interprétera pour vous.
Maintenant vous êtes devenus un apprenant heureux, parce que vous êtes réellement en train d’apprendre quelque chose.
Il est vain d’aller à l’école si vous sentez que vous savez déjà tout.
Il est vain d’avoir Jésus comme enseignant si vous ne pensez pas qu’il a quelque chose à vous enseigner.
Il ne peut pas vous enseigner sans vos relations particulières, parce qu’elles constituent le curriculum.
Il n’arpente pas la salle de classe en vous faisant la leçon à partir d’un livre de textes.
Vous lui offrez le matériel d’enseignement — votre vie — et il vous enseigne à partir de là.
Il vous fait la lecture de votre livre, et vous enseigne qu’il y a une autre façon de regarder votre vie et vos relations.
Cette approche va vous apprendre non pas comment tuer ou manipuler l’autre personne, ni comment réparer le monde; elle vous apprendra comment vous regarder vous-même.
C’est cela la raison d’être dans la salle de classe de Jésus.
Quand vous vous réveillez le matin, réalisez que vous êtes en classe pour désapprendre ce que votre ego vous a enseigné.
Il se peut même que ce soit une salle de classe très difficile aujourd’hui.
Peut-être avez-vous un rendez-vous avec un docteur qui vous donnera les résultats de tests qui détermineront si vous allez vivre ou mourir.
Ou peut-être vous rencontrerez votre patron au travail, et il vous dira qu’il pense que vous êtes formidable et que vous méritez une augmentation, ou bien qu’il va vous licencier.
Peut-être que vous avez un rendez-vous avec une personne très importante et il ou elle pourrait vous aimer ou vous dire que la relation est terminée.
Avec votre nouvel enseignant, peu importe ce qui arrive, cela peut être un jour heureux grâce aux leçons que vous apprendrez.
Q : C’est vraiment dur de rentrer en contact avec la croyance que vous avez tué Dieu à moins que vous expérimentiez d’abord cela au niveau du monde où vous l’avez projetée. Si vous pouvez réellement accepter que le meurtrier que vous voyez dehors c’est vous, alors cela correspond aussi au fait que vous pensez réellement — à un niveau inconscient — que vous avez tué Dieu.
Et une fois que vous faites face au meurtrier en vous, qu’en faites-vous ?
R : Rien. C’est la clé, comme je l’ai expliqué. Tout ce que nous faisons au début comme un seul Fils est de tuer Dieu parce qu’il ne nous a pas donné ce que nous voulions.
Nous l’avons dévoré psychologiquement en nous appropriant Son Soi créateur. En croyant en l’horreur que nous avons effectivement commise qui pour nous était un acte carrément pécheur (quoique manifestement impossible), nous rendons réel le problème de péché inexistant, et nous devenons accablés par la haine de nous-mêmes et la culpabilité. Notre douleur à ce sujet devient si insoutenable, que nous n’avons pas d’autre recours psychologique que de nier le fait que nous sommes accablés par la culpabilité, de nous en éloigner, de fabriquer un monde et un corps, dissimulant de ce fait, non seulement la culpabilité, mais l’esprit lui-même. C’est le but.
Et ainsi nous n’avons pas à rentrer en contact avec cette pensée originale de vouloir tuer Dieu. Il suffit d’être conscient de la façon dont vous voulez tuer les gens avec qui vous vivez, travaillez, ou grandissez. C’est la même chose. C’est la beauté d’Un cours en miracles comme chemin spirituel. Vous n’avez pas du tout à négocier avec Dieu.
Vous avez seulement besoin de négociez avec un représentant de Dieu, votre partenaire d’amour particulier ou de haine particulière, passé, présent ou futur. Ceux-ci représentent votre père, que vous percevez à la fois à partir de votre esprit juste et à partir de votre esprit faux.
La façon de voir Dieu à partir de l’esprit juste est qu’Il est l’Auteur de la vie.
La façon de Le voir à partir de l’esprit faux est qu’Il veut nous détruire.
Une fois encore, ce n’est pas nécessaire, ni faisable, de traiter avec la moindre de ces pensées parce qu’elles sont totalement enfouies. Mais la partie voilée de ces pensées est dans chacune de nos relations :
0r ce que tu vois comme les dons que ton frère offre [que ce soit le cadeau d’épines : la haine et l’attaque, ou le cadeau des lys : le pardon] représente les dons que tu rêves que ton Père te fait (T-27.VII.162).
En résumé : je n’ai pas à négocier avec Dieu, seulement avec toi. Si, avec l’aide de Jésus, je peux défaire ma particularité avec toi – ma haine particulière et mon amour particulier – je défais toutes les interférences entre moi et Dieu, car elles sont une. Quand je termine mon chemin, Jésus m’enseigne joyeusement que la mémoire de Dieu point en mon esprit et que Dieu se penche et m’attire à Lui (voir, par exemple, T-7.I.6-7).
Ainsi, la façon d’apprendre à pardonner à Dieu et à L’aimer est de te pardonner.
Au niveau individuel, nous entrevoyons cela chaque fois que nous voyons notre égo en action, et qu’alors nous réagissons en disant : “je ne veux pas regarder cela”.
Nous réactualisons ainsi le moment ontologique ou comme un seul Fils nous avons tous dit “je ne veux pas regarder cela.”
Le corps que nous avons fait comme une défense a des yeux qui regardent à l’extérieur, mais pas à l’intérieur.
Notre appareil sensoriel a été fait pour ne pas regarder à l’intérieur l’esprit, mais seulement pour regarder à l’extérieur nos corps et ceux des autres.
Pourquoi ? Parce que nous sommes terrifiés de regarder en nos esprits :
“Très fort, l’ego te dit de ne pas regarder au-dedans, car si tu le fais ton regard se posera sur le péché et Dieu te frappera de cécité,” comme l’explique Jésus dans “La peur de regarder au-dedans” (T-21.IV.23).
Ainsi, acceptant la solution de l’ego face à notre terreur, nous avons inventé un monde dans lequel nous n’aurions jamais à regarder à l’intérieur notre esprit et où nous aurions à négocier seulement avec des corps, les nôtres et celui de monde.
Accessoirement, c’est la raison pour laquelle nous avons inventé des microscopes et des télescopes.
Nous arrivons à l’essentiel de notre travail pratique avec Un cours en miracles et devenons conscients de l’horreur de notre ego.
La tentation est de s’en détourner et de s’en enfuir. Ne le faites pas !
C’est cela dont traite en totalité la relation avec Jésus. Il ne s’agit pas de réparer le rêve, gagner à la loterie, bénéficier d’une relation ou d’une amélioration physique.
Il ne s’agit pas du tout de quoi que ce soit du genre sinon regarder notre ego sans peur ni culpabilité. C’est la façon de le défaire, et c’est pour cela que nous avons besoin de Jésus.
La part difficile de ce Cours c’est d’apprendre à rester avec votre ego sans tomber dans le piège de le fuir, de s’y complaire, de lui construire un autel ou de l’ignorer. Tout ce que Jésus nous demande de faire c’est de le regarder avec lui et de dire : “C’est réellement dément. C’est du meurtre et non de l’Amour.
Dieu combien nous nous sentons misérables de cheminer avec tant de jugement. Nous sommes si habitués à juger et à trouver des imperfections, que ce soit à propos de quelque chose que nous pensons être sérieux et important ou au contraire à propos de quelque chose de banal.
C’est tellement une partie de notre culture de haïr les autres, spécialement ceux qui sont jugés comme différents. Le problème est que nous pensons qu’il nous est demandé de le faire, comme la chanson Pacifique sud [South Pacific] l’exprime.
Il ne nous est pas demandé de le faire.
Nous venons au monde avec cela, aussi bien qu’avec l’ingéniosité dans la façon de nous en défaire, comment faire pour faire croire que nous faisons quelque chose d’autre.
Nous venons aussi au monde avec la culpabilité.
Elle vient sous une multitude de formes, mais il n’y a seulement une culpabilité et tout le monde l’a.
Ensuite nous laissons toujours les choses se dérouler de la même façon, étant toujours confrontés au même problème.
La démence tragique est que nous sommes tellement identifiés à cette culpabilité qu’elle est comme notre ADN.
Ce n’est pas quelque chose dont nous pouvons nous débarrasser sous la douche. C’est la trame même de notre existence.
C’est pourquoi précédemment j’ai signalé qu’il était aidant de regarder le cannibalisme du corps. Il ne peut pas exister sans cannibaliser et tuer chaque chose autour de nous.
C’est pourquoi la pensée de l’ego elle-même est cannibale.
Nous sommes tous coupables à propos de cette pensée, qu’il s’agisse de quelque chose de banal ou de gargantuesque : j’ai été réprimandé durant ma petite enfance et c’est un gigantesque problème avec lequel je dois négocier, ou je deviens furieux parce qu’une certaine personne ne m’a pas dit bonjour.
C’est toujours pareil.
C’est un processus parce que nous négocions avec les racines même de notre existence.
Comme je viens de le dire, si nous laissons aller notre haine et notre particularité, nous ne saurons plus qui nous sommes.
Il y a un passage dans “Concept de soi versus Soi” qui concerne directement cette peur :
‘Il n’est pas d’énoncé que le monde ait plus peur d’entendre que celui-ci :
“Je ne connais pas la chose que je suis, et je ne sais donc pas ce que je fais, où je suis, comment regarder le monde ni comment me regarder moi-même” (T31.V.176).
C’est notre peur. Pour nous, c’est la négation totale de notre soi.
Mais ce n’est réellement rien d’autre que la disparition d’un soi qui n’a jamais existé en premier lieu.
À nouveau, peu importe que je sois contrarié par quelque chose de banal ou fait vous ne pouvez pas changer ce soi, parce que c’est ce qu’est le corps.
Mais vous pouvez prendre du recul et le regarder depuis l’extérieur de ce système de pensée.
Plus vous pouvez faire cela, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, année après année, plus vous affaiblirez votre identification à ce soi et renforcerez votre ultime identification à votre vrai Soi.
Le principe qui vous permet de faire cela est de regarder votre ego sans jugement.
Je ne dirais jamais cela trop souvent. Vous regardez ce soi de particularité et dites :
“Mon Dieu, j’ai toujours procédé ainsi. Je voulais l’amour et l’attention de ma mère et de mon père, et je n’en ai jamais eu assez.
Et puis mon frère et ma sœur sont arrivés sur ces entrefaites, et celui-ci et cet autre, et toutes sortes de choses terribles me sont arrivées.
J’ai vécu ainsi toute ma vie, et maintenant je peux voir ce que je fais dans ma famille actuelle, dans mon cercle d’amis, et avec mes collègues de travail.
Je vois comment je négocie avec mon corps qui vieillit, et je vois comment je réagis aux autres corps dans le monde et aux actualités. Je vois que c’est toujours la même chose.”
Ainsi vous regardez votre ego avec Jésus et devenez conscient de l’insanité de son système de pensée, mais depuis l’extérieur de ce système de pensée.
Si vous pouviez regarder sans culpabilité, jugement, ou peur, vous l’affaiblirez de façon significative. C’est le processus.
Brusquement vous serez rempli d’espoir.
Il n’y a aucun espoir dans le monde. Il n’y a aucun espoir avec le monde de l’ego de votre esprit. La haine est la haine.
Habillez là comme vous voulez. La haine est la haine, la terreur est la terreur, la culpabilité est la culpabilité. Cela ne change jamais, cela change de forme, mais l’essence ne change jamais.
Mais vous n’avez pas à la changer, puisqu’il y a maintenant une position à l’extérieur d’elle, au-dessus du champ de bataille, d’où vous pouvez regarder en bas et dire : “Oui, c’est dément, voilà tout ce que c’est.”
Q : En demandant de l’aide à Jésus, j’ai conscience que je lui demande uniquement parce que je veux me soulager de ma souffrance.
R : Qu’y a-t-il de mal à cela ? Pourquoi d’autre voudriez-vous lui faire appel ?
Vous ne l’aimez pas. Aucun de ceux qui viennent en ce monde ne l’aime.
Jésus n’est pas fier : il vous attrapera comme il pourra. Il sait que le seul moyen de vous avoir est de vous aider à vous sentir mieux, parce que la douleur est trop grande. À un certain moment, tel un théoricien en pédagogie, il dit qu’il vous enseigne à associer la douleur à l’ego, et le bonheur au fait de le laisser aller :
5. Comment peux-tu enseigner à quelqu’un la valeur d’une chose qu’il a délibérément jetée ? Il a dû la jeter parce qu’il ne l’estimait pas. Tu peux seulement lui montrer combien il est misérable sans elle, puis l’amener lentement de plus en plus près afin qu’il apprenne combien sa misère diminue à mesure qu’il s’en approche.
Cela lui enseigne à associer sa misère avec son absence, et l’opposé de la misère avec sa présence.
Petit à petit elle devient désirable tandis qu’il change d’esprit sur sa valeur.
Je t’enseigne à associer la misère avec l’ego et la joie avec le pur-esprit. Tu t’es enseigné l’opposé. Tu es encore libre de choisir, mais peux-tu vraiment vouloir les récompenses de l’ego en présence des récompenses de Dieu ? (T-4.VL5).
17. Je suis le bienvenu dans l’état de grâce, ce qui signifie que tu m’as enfin pardonné. Car j’étais devenu le symbole de ton péché, et ainsi il fallait que je meure à ta place. Pour l’ego, le péché signifie la mort, et ainsi l’expiation s’accomplit par le meurtre. Le salut est considéré comme un moyen par lequel le Fils de Dieu fut tué à ta place (T-19.IV-A.17″).
6. Laisse-moi être pour toi le symbole de la fin de la culpabilité, et regarde ton frère comme tu me regarderais. Pardonne-moi tous les péchés que tu penses que le Fils de Dieu a commis. A la lumière de ton pardon, il se rappellera qui il est et il oubliera ce qui n’a jamais été. Je te demande pardon, car si tu es coupable, je dois l’être aussi. Mais si j’ai surmonté la culpabilité et vaincu le monde, tu étais avec moi. Voudrais-tu voir en moi le symbole de la culpabilité ou de la fin de la culpabilité, tout en te souvenant que ce que je signifie pour toi, tu le vois en toi-même ? (T-19.IV-B.6″)
Aussi longtemps que vous percevrez Jésus différent de vous, et nous le faisons évidemment tous, vous ne pourrez pas l’aimer. Vous ne pouvez aimer en ce monde aucune personne que vous croyez différente de vous d’une façon que vous avez jugée être significative.
C’est pourquoi, bien sur vous allez demander à Jésus de vous aider, non pas parce que vous l’aimez, mais peut être parce que vous roulez l’aimer.
Vous êtes conscients que vous ne pouvez l’aimer et que vous ne pouvez certainement pas expérimenter son amour aussi longtemps que vous nourrirez de la haine et des rancœurs.
Mais la douleur de la haine et de la rancœur, et la douleur d’être sans amour vous motiveront à lui demander de vous aider à regarder les obstacles à cet amour : les différentes formes de particularité.
Comme nous le disions plus tôt, unis à Jésus vous tenez la lampe et vous vous mettez en marche pour regarder non pas en direction de la béatitude du Ciel, mais dans les entrailles de l’enfer, et dans le cloaque des pensées de votre ego.
Pratiquer une telle observation est l’objectif du Cours sur terre et le moyen de notre retour au Royaume des Cieux.
Chapitre 4 — Le rôle d’Un Cours en Miracles
C’est important de noter que que l’ego ne change jamais. Il est 100% haine et meurtre.
Sur l’autre côté, le Saint-Esprit est 100% amour. Il ne change jamais.
Son système de pensée est pardon, guérison, paix, et l’amour ne change jamais.
Les 2 sont totalement présents en chacun: 100% haine 100% amour.
Cela ne diminue pas; vous ne pouvez y échapper.
Ce qui change c’est la quantité de temps que vous passerez sur chaque côté.
C’est une erreur de penser que vous pouvez réduire le côté haine.
C’est 100% – comme du granit solide.
Il n’y a pas d’outil suffisamment puissant pour faire quelque chose d’un mur de granit de 100 % haine et meurtre.
Ce que vous faites c’est de passer de moins en moins de temps à l’identifier, et de plus en plus de temps à identifier à la Correction, le Saint-Esprit.
C’est le sens de la progression de ce Cours.
Aussi, être identifié au Saint-Esprit veut dire de regarder l’ego sans juger.
Tandis que vous réaliserez, comme dit Un Cours en Miracles, que le mur de granit n’est pas solide – c’est un fm voile qui n’a pas le pouvoir de bloquer la lumière.
Notre perception change, mais l’ego ne change pas: la haine c’est la haine, le meurtre c’est le meurtre.
La séparation d’avec Dieu était un acte d’homicide céleste: nous croyions avoir détruit Dieu, et ce monde renais de ses cendres. C’est la ligne du bas.
Ce qui change n’est pas notre ego; ce qui change c’est sa perception.
Notre perception changera graduellement à mesure que nous apprenons à ne pas le prendre au sérieux, ce qui veut dire que nous apprenons à lui donner de moins en moins de pouvoir sur nous.
Pour cela, c’est uniquement la croyance de notre esprit en l’ego qui lui a donné du pouvoir :
« N’aie pas peur de l’ego. Il dépend de ton esprit; et de même que tu l’as fait en croyant en lui, de même tu peux le dissiper en lui retirant ta croyance. » (T-7.VIII5;1-2)
Le but d’ Un Cours en Miracles n’est pas d’être sans ego, le but est de ne pas nous sentir coupable à propos de notre décision contre le Saint-Esprit et pour l’ego.
Il y a une ligne très importante dans le manuel qui dit, « Ne désespère pas, donc, à cause des limitations. C’est ta fonction d’en échapper, mais non d’en être dépourvu. » (M-26.4:1-2).
Jésus dit la même chose dans le chapitre sur “le petit désir/ ou petite bonne volonté” dans le texte:
« Ne te fie pas à tes bonnes intentions. Elles ne suffisent pas. Mais fie-toi implicitement à ton désir, peu importe quoi d’autre pourrait y entrer. Concentre-toi seulement sur cela, et ne sois pas troublé parce que des ombres l’entourent. C’est pour cela que tu es venu. Si tu pouvais venir sans elles, tu n’aurais pas besoin de l’instant saint. (T-18.IV.2:1-6)
Il dit que notre fonction n’est pas d’être parfait, de ne pas être sans les ombres de haine et culpabilité.
Notre fonction est de s’échapper du fardeau de culpabilité que nous plaçons au-dessus de nous-mêmes.
C’est une très importante distinction.
« votre fonction est de leur échapper mais pas être sans elles. » dans ce monde, dans ce rêve, vous ne vous attendez pas à être sans votre culpabilité, votre haine ou vos impulsions de meurtre, mais plutôt pour échapper au fardeau du jugement que vous placez au-dessus d’elles.
Nous sommes tous stupéfaits par l’ombre originelle, laquelle nous prive de la lumière de Dieu.
C’est pourquoi l’ombre est: la privation de lumière.
Nous nous sentions accablés par la culpabilité, et courions loin et nous nous cachions dans le monde, amenant la culpabilité avec nous sans savoir ce que nous avions fait.
C’est pourquoi nous venons: à cause des ombres.
Mais nous pouvons apprendre — ce que Un cours en Miracles nous aide à faire — ne pas être impressionnés par les ombres.
Nous pouvons apprendre à ne pas être impressionnés par notre haine, spécialité, et jugements.
C’est comme cela que commence le pronostic de l’équilibre en passant plus de temps avec Jésus et moins de temps avec l’ego.
Q : je me sens désireux d’aimer plus. Mais je ressens plus de peur sur son acceptation et ma vraie Identité que de me résoudre avec l’ego au lieu de d’avancer avec l’amour ?
Je reviens en arrière et ainsi de suite. Pouvez vous m’indiquer pour accepter l’aide de Jésus ?
Je n’ai pas l’air d’atteindre ce chemin.
R : Soyiez conscients qu’il s’agit de la moitié de la bataille. L’autre moitié est d’apprendre à regarder cela en vous sans vous sentir coupable, essayant de tricher, ou d’essayer de faire quelque chose pour cela. Être conscient malgré toutes questions ou tous problèmes que vous avez, votre réelle sous-jacente peur c’est que vous ne voulez pas être en présence de cet amour, est une information intéressante. Si les gens voulaient réellement être en présence de l’amour, il n’y aurait pas de monde. Ils n’auraient pas besoin de Un cours en Miracles. Ce qui vous garde dans le trouble c’est de sentir de la culpabilité de cela et de vous accuser de trahir Jésus ou de trahir l’amour, au lieu de juste dire : « oui bien sur j’ai peur de cet amour. J’aime être moi. » être capable d’observer votre décision de pousser l’amour ailleurs parce que vous avez peur de lui sans vous juger c’est seulement ce que vous avez à faire.
Être patient, gentil, et doux avec vous-même.
C’est ce que « la Peur de la Rédemption » nous dit :
« Tu n’as pas réellement peur de la crucifixion. Ta réelle terreur est de la rédemption. » (T-13.1111:10-11).
C’est un chapitre merveilleux dans la façon de décrire notre peur de l’Amour de Dieu.
Dans l’Amour de Dieu personne n’existe. Il n’y a personne.
C’est pour cela que nous en avons peur.
Vous n’avez pas à confronter cette peur. Ce que vous avez à faire est d’autoriser graduellement de plus en plus de monde à rentrer dans votre vie, pas physiquement ou extérieurement, mais dans vote esprit, sans jugement. Et cela inclus vous-mêmes.
Soyez conscient de comment vous voulez exclure certaines personnes. Même si vous n’avez pas expérimenter cela dans votre vie, visionner un film, ou regarder les dernières actualités.
Chacun a un point de vue sur l’Irak, Israël et la Palestine, l’Inde, le Pakistan, et le Cachemire, l’Amérique latine, ou l’Afrique. Chacun a un point de vue sur quelque chose dans le monde ou sur la politique américaine.
Regarder les actualités et regarder comme nos boutons sont activés. Vous haïrez et jugerez les gens, et percevrez les autres comme de « bons gars ». C’est assez.
Ne vous jugez pas de faire comme cela, mais soyez conscient que vous dites qu’ils sont assurés d’être membres de la filialité du Fils plus que vous ???.
Cela ne veut pas dire que vous devez être d’accord avec tout le monde, ou que vous ne pouvez avoir un avis politique, social ou économique.
Mais quand votre point de vue commence à écarter les autres, et vous sentez de l’antipathie personnelle contre certaines personnes ou groupes, cela indiquera que vous avez peur de l’Amour de Dieu.
Dans l’Amour de Dieu il n’y a pas de différences. Vous ne devez pas savoir comment est l’Unité du Paradis.
En fait, comme Jésus dit dans un passage du Chapitre 25 :
“Tout cela tient compte du temps et du lieu comme s’ils étaient distincts, car tant que tu penses qu’une partie de toi est séparée, le concept d’une Unité jointe en ne faisant qu’ Un est in-signifiant.” (T-25.I.7:1).
Personne n’a réellement d’indice sur ce qu’est le concept «d’une Unité jointe en ne faisant qu’Un est in-signifiant. ». Ça sonne joli mais ce ne veut réellement rien dire pour nous.
Nous n’avons pas forcément à en connaître le sens, mais nous pouvons apprendre quelles différences de perceptions ne sont jamais justifiées.
Nous sommes tous à première vue différents, race, religion, origine naturelle, genre, age, taille, etc, mais ces différences ne font pas la différence. Nous naissons avec le même ego insane, qui est une défense contre la connaissance que nous sommes une part de Dieu.
C’est un des thèmes central de Un cours en Miracles que nous sommes tous les mêmes avec un esprit juste et un esprit faux.
L’esprit faux de chacun est le même; l’esprit juste de chacun est le même; et chacun a le même pouvoir de choisir entre les deux. Le reste est une illusion.
À la fin, l’esprit fractionné est une illusion, aussi.
Tout autre chose dans ce monde, comme une perception, est sans fondement et sans justification. Encore, regardez comme vous excluez certaines personnes, et ensuite observer cela sans juger.
Néanmoins, la résistance à cela serait énorme.
Aussi longtemps que vous vous expérimentez être ici, et que vous êtes sur que l’image que vous voyez dans le miroir de la salle de bain chaque matin est vous, même si pouvez ne pas aimer ce que vous voyiez, c’est insane de penser que vous croirez que chacun est pareil.
Aussi longtemps que vous vous identifiez à vote corps, vous devez aussi vous identifier avec le système de pensée qui a fabriqué ce corps; un système de pensée de jugement, particularité, haine, et avant toute chose, de séparation.
Si vous regardez les actualités et êtes totalement en paix et vous sentez en amour avec chacun, vous pourriez vous dire à vous-mêmes « je suis un menteur ».
Autorisez vous à avoir des jugements. Autorisez vous à regarder les dernières actualités de Washington, et puis avoir un jugement définitif sur ce que vous avez entendu.
Autorisez-vous à être totalement investi dans votre point de vue, que juste le votre est valide, et que qui que ce soit n’est pas d’accord avec vous est un pur mystère.
Puis regardez ce jugement, c’est là ou Jésus le regarde à vos cotés, sans vous jugez vous-mêmes.
Vous êtes plus à l’aise de commencer avec la supposition que vous êtes sans cœur, cruel, une bête cruelle, que d’assumer être un enfant saint de Dieu qui aime chacun.
Vous êtes beaucoup, beaucoup mieux de commencer avec l’idée que si vous êtes dans ce corps, vous êtes un meurtrier.
Pas seulement que vous êtes un meurtrier, vous étiez un meurtrier, et vous serez toujours un meurtrier, parce que vous aimez avoir raison. Vous aimez exister. Vous aimez être un corps.
Au début de Un cours en Miracles Jésus dit que ce Cours ne vous apprendra pas le sens de l’amour, parce que l’amour ne peut être enseigné.
C’est un Cours en aide pour enlever les blocages de la conscience de la présence de l’amour :
«Le cours ne vise pas à enseigner la signification de l’amour, car cela est au-delà de ce qui peut s’enseigner. Toutefois, il vise à enlever les blocages qui empêchent de prendre conscience de la présence de l’amour, qui est ton héritage naturel.» (T-in.1:6-7).
Encore et encore il dit ceci est un Cours en défaire.
L’expiation, la correction, le salut, le miracle, le pardon, tous pour défaire.
L’ego parle le premier et est toujours faux; l’Esprit Saint est la Réponse.
Il ne peut y avoir une réponse à moins que le problème sont d’abord reconnu.
Les réponses résolvent les problèmes.
Comment la réponse serait bonne si le problème n’est pas connu ?
Les premières leçons du livre d’exercices sont très claires à propos de cela.
Un cours en Miracles nous aide à identifier le problème, que nous amenons à la réponse; amener l’illusion à la vérité, l’obscurité à la lumière.
Comment pouvons-nous amener l’obscurité, l’illusion, et le problème à la lumière, à la vérité, et répondre si nous n’avons pas connaissance que nous avons un problème, en le laisser le seul où il est ?
Avant que nous puissions expérimenter l’amour et la paix comme réponse, nous avons tout d’abord à comprendre et expérimenter la douleur et la laideur du problème, qu’est la haine.
C’est pourquoi, nous avons besoin de nous donner la permission de haïr, juger, trouver des défauts, et critiquer, d’avoir une vie remplie de spécialité avec de l’amour particulier et des partenaires de haine particulière.
Ne rien faire de plus. Juste regarder le problème.
C’est ce que Jésus nous a dit :
« Nul ne peut échapper des illusions à moins de les regarder, car ne pas regarder est la façon de les protéger. Il n’y a pas lieu de reculer devant les illusions, car elles ne peuvent pas être dangereuses. Nous sommes prêts à regarder de plus près le système de pensée de l’ego parce qu’ensemble nous avons la lampe qui le dissipera; et puisque tu te rends compte que tu ne le veux pas, tu dois être prêt. » (T-11.V.1:3).
Ensemble.
Il ne peut pas le faire, et je ne peux pas le faire; mais ma demande vers lui est une lampe qui regarde l’obscurité de l’ego.
Encore une fois c’est le procédé d’observation de l’obscurité de l’ego qui le dissipe.
C’est le message et la pratique de Un cours en Miracles, c’est la réponse de Jésus à votre appel à l’amour, une réponse qui défait en douceur votre résistance à l’amour.
Chapitre 5 — Conclusion
En guise de fin je lirais le poème « l’étranger lumineux » tiré de «les cadeaux de Dieu ».
C’est un poème qui reflète la relation amour-haine d’Hélène avec Jésus, plus que amour-peur.
Elle décrit comment elle essaie de le mettre dehors, craintive de son amour.
C’est pourquoi je discute de ce poème dans le chapitre, « la Peur de la Rédemption » dans le voyage vers la maison.
L’ambivalence d’Hélène avec Jésus réfléchit vraiment toutes nos relations et spécialement, notre relation à lui: l’amour, la haine et la peur que si nous écoutons sa voix, prenons sa main, et laissons son amour en nos cœurs, toute chose change.
Le seul moyen de protéger notre soi de chaque changement significatif est de nous protéger de lui.
Ensuite notre résistance au pardon est réfléchie en notre résistance à Un cours en Miracles et à Jésus lui-même.
Cependant les bonnes nouvelles, reflétant l’original des Bonnes Nouvelles de l’Expiation, sont que notre tentative de garder son amour à distance est proche de zéro.
À la fin, “L’attraction de l’amour pour l’amour” (T-12.VIII) prouve qu’elle est plus forte que l’attraction de la culpabilité pour la peur. « L’étranger lumineux » parle aussi à et pour chacun de nous tous, comme rappel à notre résistance à l’amour de Jésus qui tombera après « ce doux appel », et nous nous rappellerons son amour et trouverons notre Soi.
—fin du livre de Kenneth Wapnick—
Merci de l’avoir lu jusqu’à la fin, ce livre est très important pour moi car il apporta un éclairage sur ma première expérience directe de “basculement en Samadhi” en 2017 alors que je n’avais aucune connaissance d’UCEM ni d’autres textes spirituels d’enseignements.
Avant le basculement j’ai vécu une revue de vie ou j’ai revue toutes les insanités de l’égo, tous les jugements, qu’ils soient contre moi ou de moi vers les autres, je me suis pardonné et j’ai pardonné le mode, cependant la souffrance et la peine avant le basculement fut douloureux a observer ce que J. dans UCEM appelle “la traversé du pont”.
Je ne comprenais pas comment une telle souffrance pouvait amener à une telle béatitude en Dieu. Au pur Esprit. Maintenant je le comprend et certainement que toi aussi.
C’est un immense plaisir de le partager avec toi.
Soi béni.
L.
—- cette mise en ligne en français a demandé 3 jours de travail (OCR, mise en page et relecture) et j’espère recevoir quelques dons sur le site “lumieresurgaia.com” pour financer mon travail afin de pouvoir continuer de fournir sur ce site tous ces outils de libération de l’égo, merci infiniment aux donateurs. L.—
Je découvre votre site avec grand plaisir Gratitude
Merci Laurent ! Tu m’enlèves une épine du pied ! Je relirai…A suivre…;-))