Poursuivons nos réflexions sur les points les plus importants pour réussir le changement.

Les groupes en présence :

  • Les dominants, riches, organisés, puissants, rôdés à exercer le pouvoir de maîtres du monde depuis plus d’un siècle. Ils ont infiltré et réduit pour asseoir leur cause les strates essentielles. Politiciens, entreprises, médias organisés ad hoc ou en réseaux structurés. Ces sycophantes déférents sont à considérer comme dans le camp des élites, bien que loin du premier cercle.
  • Face à eux trois groupes distincts de dominés :
  1. La masse désorganisée, inconsciente ou passive. Des moutons et des pigeons qui sont là pour se faire plumer et qui tombent dans les stratagèmes les plus évidents que les pseudo élites arrangent pour eux. Cette masse étant la majorité, les rallier ou en rallier une bonne part est indispensable.
  2. Les Éveillés, disséminés, souvent seuls et à peu près aussi désorganisés. Ils ont une certaine culture de la dissidence et de la résistance, qui va de notions à une solide connaissance des causes et des activités des élites. Cette base des éveillés s’élargit grâce notamment à des sites, des blogs et des auteurs. Pour les combattre et les désarmer, les élites leur ont mis sur leur route quantité de faux-nez, de faux sites alternatifs dont certains ne sont là que pour récolter la manne financière, aussi maigre soit elle.
  3. Les agissants. Beaucoup ont les idées claires sur le processus à mettre en œuvre pour changer les choses. Ils ont le savoir-faire. Ils sont malheureusement en archi minorité.

Les points à examiner portent sur les tactiques et les stratégies, les buts à court et long terme et les structures du mouvement.

Commençons par les stratégies au sommet et descendons vers les tactiques.

Certains associent aux révolutions les projectiles meurtriers et les bombes, mais c’est une conception erronée. Les révolutions consistent à détruire par le dessous et un par un, à saper, les piliers du pouvoir dominant jusqu’à ce que ce pouvoir tombe et s’effondre.

Il faut donner ici un exemple éclatant d’un pouvoir quasi absolu, celui des États-Unis, qui tombe en ce moment comme un château de cartes. Illustrons-le rapidement mais en détails.

Géopolitique des Etats-Unis : Le Pétrodollar, Pétrole et Dollar, et la Fin d’un Règne Absolu

L’argent et la géopolitique dictent la conduite des Nations. Contrairement à une croyance largement répandue, la conduite des Nations sur la scène internationale n’est jamais guidée par des considérations morales, mais plutôt par un cocktail assez trouble d’argent et de géopolitique.

 

C’est ainsi que quand vous voyez les déférents de la classe dominante qui cherchent à diaboliser un pays étranger, la première question dans votre esprit à se poser est : Qu’est-ce qui est vraiment en jeu ici ? Pour déjà quelque temps la Russie, la Syrie et l’Iran sont dans le collimateur. Dès que vous comprenez pourquoi les évènements qui se qui déroulent dans le monde actuellement s’expliquent beaucoup mieux.

Brève histoire du dollar américain. Le Pétrodollar

Le dollar US est une devise spéciale et cela change dès cet automne. En fait sa relation avec la géopolitique est unique dans l’Histoire. Il a été la devise des réserves de change depuis 1944. Mais d’autres devises avant lui l’ont été et ce n’est pas ce qui le rend unique. Ce qui le met à part c’est que depuis 1974 c’est la seule devise au monde qui permettait d’acheter et de vendre le pétrole sur les marchés internationaux.

Découplage du dollar de l’or en 1971

Jusqu’à 1971 le dollar américain était lié à l’or du moins officiellement. Selon le Fonds Monétaire International dès 1966 les banques centrales étrangères du monde détenaient 14,000 milliards de dollars bien qu’il n’y ait que 3,200 milliards de dollars en or pour compenser ce montant bien supérieur. Ce qui veut dire que déjà la Réserve Fédérale imprimait plus d’argent qu’ils auraient dû, et comme résultat l’inflation et un abandon général du dollar US. En 1971, le président Nixon a coupé le lien entre le dollar et l’or.

La réserve fractionnaire des banques

À ce moment, en 1971, le dollar devint une devise purement basée sur la dette. Environ 70% de l’argent en circulation est créé par les banques commerciales qui sont autorisées à prêter bien plus que ce qu’elles détiennent en réalité dans leurs comptes. La Réserve Fédérale, quant à elle prête de l’argent qu’elle n’a pas principalement au gouvernement. C’est comme imprimer de la fausse monnaie si ce n’est que c’est légal, pour les banques, s’entend, pas pour nous. Cette pratique est appelée réserve bancaire fractionnaire.

Le terme de “système de réserves fractionnaires” (on parle aussi de “couverture partielle”) désigne le droit pour une banque commerciale de prêter, par des jeux d’écritures, de l’argent qu’elle n’a pas et sur lequel, outre le remboursement par le débiteur, elle touchera des intérêts. Elle doit se refinancer en collectant des dépôts pour maintenir son équilibre de bilan. Cette création de monnaie scripturale en contrepartie d’engagements juridiques de tiers (les emprunteurs) est par ailleurs tempérée par l’obligation de déposer (en monnaie centrale) un pourcentage des dépôts des clients de la banque auprès de la banque centrale (« Réserves obligatoires »), pourcentage devenu relativement faible en pratique. De nos jours la gestion actif-passif des bilans des banques repose essentiellement sur un ensemble de règles prudentielles édictées par des accords internationaux (Bâle III).

On parle aussi dans ce cadre d’effet multiplicateur du crédit, le multiplicateur désignant le rapport entre la base monétaire (monnaie centrale) et la quantité de monnaie issue du crédit accordé par les banques. Ce système est basé sur le fait que l’ensemble des déposants et des épargnants ne retirera pas ses dépôts en même temps. Il peut toutefois s’avérer risqué en cas de crise de confiance.

La pratique de la réserve fractionnaire est supposément régulée par un organisme, la Réserve Fédérale, qui est en fait la propriété d’un conglomérat de banques qui la dirigent. Aucune branche ou agence du gouvernement américain on une prise quelconque sur la Réserve Fédérale.

Il faut savoir aussi que ces créations factices d’argent faites grâce au principe de la réserve fractionnaire portent intérêts. Le résultat est qu’il y a toujours plus de dette que d’argent réel en circulation. On marche sur la tête. Le résultat de ce principe tronqué est que pour que l’économie fonctionne tant soit peu il doit y avoir un taux de croissance perpétuel de cette économie. Ceci n’est pas soutenable à long terme.

Ceux qui se sont posé la question se sont toujours demandés comment le dollar américain a pu conserver sa position dominante dans le monde entre 1944 au moins et 2016, soit plus de 70 ans, compte-tenu que ce qui vient d’être présenté n’est rien de plus qu’un schéma élaboré de Ponzi. C’est à dire une arnaque qui ne tient pas debout.

Eh bien, la réponse est ici : Car c’est parce que l’histoire de ce dollar n’a pu se faire que grâce à la géopolitique.

En 1973 l’Administration Nixon a tenu des négociations secrètes avec le gouvernement d’Arabie Saoudite. Ce qui est connu sous le nom de système de recyclage des pétrodollars. L’arrangement signé fut que les Saoudiens ne vendraient leur pétrole que contre des dollars US, qu’il en quadruplerait le prix. Sinon les champs pétroliers saoudiens furent directement menacés d’invasion par les Etats-Unis. Si les Saoudiens obéissaient, la dynastie des Saoud était protégée par les forces armées US, ce qui leur a permis encore aujourd’hui leurs crimes, décapitations et lapidations. Selon le même arrangement les Saoudiens devaient investir leurs énormes profits dans des banques américaines.

Mais cet argent saoudien drainé dans les banques US était réutilisé par le Fonds Monétaire International pour des prêts aux pays plus pauvres qui avaient des difficultés pour absorber l’énorme augmentation du prix du pétrole qui résultat de cet arrangement. Les intérêts sur ces prêts furent payables en dollars US. Cet accord pris en 1973 fut formalisé par la Commission US-Arabie Saoudite de Coopération Économique écrite par le Secrétaire de Nixon, Henry Kissinger, en 1974.

Un autre document publié par la Recherche du Congrès témoigne que les membres du Congrès discutaient bel et bien de l’envahissement par les forces armées US en cas de refus par les Saoudiens de se conformer initialement ou en tout temps à cet accord. On a ici un cas d’obtention d’un avantage économique majeur par la persuasion physique des forces armées d’une nation. Ce système fut étendu au reste des pays de l’OPEP en 1975 !

On comprendra si on est économiste qu’avec ces flux énormes de dollars rajoutés, la Réserve Fédérale était maintenant en mesure d’augmenter les liquidités de dollars dans les marchés (money supply, soit ce qu’on appelle M1 en finance et économie). La demande supplémentaire (à cause du quadruplement du prix du pétrole) a eu pour conséquence de stopper la désaffection pour le dollar et a distribué l’inflation qui en résultait sur le reste de la planète.

C’est ainsi que le dollar est passé du statut d’une devise basée sur l’or vers une devise basée sur le pétrole.

Cela explique que les Etats-Unis ont prospéré indûment durant ces 70 dernières années alors qu’ils accumulaient des déficits budgétaires monstres. Alors que 70% de l’économie américaine est basée sur la consommation, une partie très importante de la richesse mondiale est détenue par les US.

Une classe d’Américains, les pseudo élites de l’Establishment, s’est enrichie et a assis son pouvoir grâce à la complicité de l’État Profond.

Vous devez comprendre que tout ça vient d’exploser à la figure des Américains avec la perte du rôle du dollar dans les réserves mondiale et de son rôle de moyen de paiement pour les ressources, notamment le pétrole avec les pétrodollars. Ceci à cause du nouveau système financier mis en place par d’autres élites, celles de la City de Londres des Rothschild, avec les DTS et la complicité de 30 ans de la Chine.

Les fuels fossiles agissent sur les économies du monde et le dollar y était étroitement associé. C’est fini et c’est une fin sordide pour la domination américaine dans le monde et l’uni polarité qui leur a permis d’aller fourrer leur nez partout et de massacrer des millions d’innocents, de tenir 900 bases militaires dans le monde.

Que ceux d’entre nous qui ont du mal à absorber ces changements radicaux ou même à y croire se réveillent enfin et sachent que c’est la grande aventure de ce siècle.

La Fin d’une Ignominie qui a Marqué 70 ans de notre Vie, le Début d’une Autre qui la Marquera à Jamais

Souvent, on n’a même pas à choisir entre la peste et le choléra. Les choses s’imposent à nous et comme toujours des élites maîtres du monde choisissent pour nous.

Un étau ignominieux de relâche alors qu’un autre menace de nous asservir encore plus.

Toute une génération et même bien plus depuis bien plus longtemps a râlé avec force sur la domination américaine dans le monde. Des millions d’articles et de blogs, des centaines de milliers de vidéos et de livres, des chercheurs talentueux qui ont dévoilé les machinations des organisations américaines pour nous dominer.

On a souvent vaguement suspecté que le dollar jouait un rôle, quasiment jamais que le pétrole jouait un rôle quelconque, et le nom « pétrodollar » ne nous disait pas grand chose. Beaucoup ont connu cette époque, le tournant de 1971 de l’or à rien, le tournant de rien en 1973-1974 vers le pétrole. L’ignominie s’est abattue sur nous.

On a connu le milieu des années 1990, la chute de L’URSS et du mur, le Project for a New American Century par les néoconservateurs binationaux américains et sionistes. L’invasion des pays Arabes / Musulmans et plus de 4 millions de populations massacrées par les Américains, encore eu et toujours eux, forts de leurs 900 base militaires dans le monde.

Arrogance, hubris ! Fierté démesurément excessive en eux, le peuple choisi (on en connaît un autre) a dominé le monde.

En fait ça n’était que par l’avantage extraordinaire fourni par le pétrodollar et issu d’une machination à la Ponzi, géopolitique envers l’Arabie Saoudite et l’Opep, que le dollar a régné et les US avec.

Tout est fini, du moins cette ignominie là.

Les élites mondialisées, les banquiers internationaux chercheurs de rente qui ont une forte localisation à la City de Londres, les Rothschild pour les nommer, ont décidé dans le milieu des années 1980 de saper les US et le dollar. Ils ont exprimé leur plan très clairement et de façon détaillée dans l’article de The Economist, le Phoenix, en 1987-88. Remplacer le dollar qui brule sous les serres du Phoenix par une nouvelle monnaie mondiale. Jamais profession de foi ne fut plus explicite, sans la moindre ambiguïté. Ils ont même donné la date : 2018 !

Tout s’est réalisé dans les moindres détails. Depuis le 1er Octobre 2016 c’est le DTS du FMI qui remplace le dollar à la fois dans les réserves de change et aussi comme moyen de paiement exclusif pour les ressources, le pétrole aussi bien sûr.

Consternation dans les milieux oligarchiques de l’Establishment américain, bien qu’ils le savaient. Leur agonie est longue et plonge le monde dans les affres de la crainte de guerre généralisée.

Par rapport à ça, 99% et plus des sites alternatifs et des auteurs et commentateurs dorment encore au volant et fument de la colle. Leur combat à eux reste l’ignominie américaine. Oh Hé ! Réveillez-vous, on est déjà passé à la phase suivante, la monnaie mondiale avec les DTS et une nouvelle forme d’ignominie encore bien pire.

 

On lit des longs commentaires hallucinants de bêtise et qui témoignent de l’incompréhension de ce qui se passe réellement, par des primaires qui s’exclament que tel ou tel convoi djihadiste explose sous les bombes russes. Boum ! Vous avez vu ? Ces imbéciles se sont fait pulvériser.

Revenons à notre propos et à une ambiguïté fondamentale. On a entendu des politiciens comme George Bush père et Sarkozy, pour ne citer qu’eux, qui parlaient de Nouvel Ordre Mondial. Quasi tout le monde a compris que ce NOM était celui imposé par les US. Rien n’est moins vrai. Ces politiciens faisaient bel et bien référence au NOM actuel qu’ils connaissaient, étant dans la confidence.

Une ère se termine, avec les convulsions frénétiques et désordonnées des Américains pour s’accrocher à leur satané dollar. Les élites mondiales, qui elles détiennent le vrai pouvoir, ne laisseront pas les US gâcher la fête.

Les Chinois, les Russes, les Indiens et tout ce qui compte hormis ces imbéciles d’Européens dont notre vénéré président national qui lui n’est pas un imbécile mais reste encore atlantiste invétéré, ces Brics sont les complices des élites mondialistes de la City. Leurs budgets sont en conséquence illimités et les oligarques américains sont battus.

On passe bel et bien de l’ignominie américaine à l’ignominie des banquiers internationaux chercheurs de rente. Quelle est la pire ? L’avenir nous le dira mais les prémisses ne sont pas dignes de nous enthousiasmer.

La domination américaine est entrée dans sa phase de déclin assez accélérée.

L’Échiquier brisé : Brzezinski abandonne l’Empire

Il y a de très fortes chances que vous ne lirez pas ce qui suit ailleurs, y compris dans la presse alternative française qui semble avoir des mois de retard concernant les changements qui s’opèrent aujourd’hui.

 

Mais voici les faits, qui parlent et sans doute nous donnent espoir. Tout n’est pas noir car même Brzezinski a compris, contraint et forcé.

 

Le principal architecte du plan de Washington pour gouverner le monde a abandonné le régime et a appelé l’Etablishment Américain à avoir des liens avec la Russie et la Chine.

 

Alors que l’article de Zbigniew Brzezinski dans The American Interest intitulé « Vers une réorientation globale » a été largement ignoré par les médias, il montre que les membres puissants de la mise en place de politiques ne croient plus que Washington prévaudra dans sa quête pour imposer l’hégémonie américaine au Moyen-Orient et en Asie. Brzezinski, qui était le principal promoteur de cette idée et qui a élaboré le plan pour l’expansion impériale dans son livre de 1997 Le Grand Echiquier: Primauté américaine et ses impératifs géostratégiques, a fait volte-face et a appelé à une révision dramatique de la stratégie. Voici un extrait de l’article dans l’AI :

 

« Comme son ère de domination mondiale se termine, les États-Unis ont besoin de prendre les devants dans le réalignement de l’architecture globale de puissance. Cinq vérités fondamentales concernant la redistribution émergente du pouvoir politique mondiale et l’éveil politique violente au Moyen-Orient signalent l’arrivée d’un nouveau réalignement global. La première de ces vérités est que les États-Unis sont encore politiquement, économiquement et militairement l’entité la plus puissante du monde, mais, compte-tenu des changements géopolitiques complexes dans les équilibres régionaux, ils ne sont plus la puissance impériale du monde entier.» (Vers un réalignement mondial, Zbigniew Brzezinski, The American Interest)

 

“Plus le pouvoir impérial à l’échelle mondiale”, les Etats-Unis ? Comparez cette évaluation à une déclaration de Brzezinski faite des années plus tôt dans le grand Échiquier quand il a affirmé que les États-Unis étaient le “pouvoir suprême dans le monde.”

 

“… La dernière décennie du XXe siècle a été témoin d’un changement tectonique dans les affaires mondiales. Pour la première fois, une puissance non-Eurasie a émergé non seulement comme un arbitre clé des relations de puissance eurasienne mais aussi en tant que puissance primordiale dans le monde. La défaite et l’effondrement de l’Union soviétique était la dernière étape dans la montée rapide d’une puissance de l’hémisphère occidental, les Etats-Unis, en tant que seul et, en effet, la première puissance véritablement mondiale »(« Le Grand Echiquier. Primauté américaine et ses impératifs géostratégiques, “Zbigniew Brzezinski, Basic Books, 1997, p. xiii)

 

Voici plus de l’article paru dans l’AI : «Le fait est qu’il n’y a jamais eu de véritable” “puissance mondiale dominante jusqu’à l’émergence de l’Amérique sur la scène du monde … .. La nouvelle réalité mondiale décisive était l’apparition sur la scène mondiale de l’Amérique comme en même temps la plus riche et militairement le joueur le plus puissant. Pendant la dernière partie du 20e siècle, aucun autre pouvoir n’est même venu proche de cela. Cette époque est maintenant à sa fin ».(AI)

 

Mais pourquoi « cette époque est maintenant à sa fin » ? Qu’est ce qui a changé depuis 1997 quand Brzezinski faisait référence aux États-Unis comme le « pouvoir suprême du monde » ?

 

Brzezinski souligne la montée de la Russie et la Chine, la faiblesse de l’Europe et le « réveil politique violent parmi les musulmans postcoloniaux», comme les causes immédiates de ce revirement soudain.

 

Ses commentaires sur l’islam sont particulièrement instructifs en ce sens qu’il fournit une explication rationnelle pour le terrorisme plutôt que le passe-partout typique du gouvernement à propos de « haïr nos libertés.» À son crédit, Brzezinski voit l’éclatement de la terreur comme le « jaillissement des griefs historiques » à partir du « ressenti profondément du sentiment d’injustice » non pas comme la violence aveugle de psychopathes fanatiques.

 

Naturellement, dans un court article de 1500 mots, Brzezniski ne peut pas couvrir tous les défis (ou menaces) auxquels les États-Unis pourraient faire face à l’avenir. Mais il est clair que ce pourquoi il est le plus inquiet est le renforcement des liens économiques, politiques et militaires entre la Russie, la Chine, l’Iran, la Turquie et les autres pays d’Asie centrale. Ceci est son principal sujet de préoccupation, en fait, il a même anticipé ce problème en 1997 quand il a écrit L’Échiquier. Voici ce qu’il a dit:

 

« Désormais, les États-Unis pourraient devoir déterminer comment faire face aux coalitions régionales qui cherchent à pousser l’Amérique de l’Eurasie, menaçant ainsi le statut de l’Amérique en tant que puissance mondiale.» (P.55)

 

« … Pour le mettre dans une terminologie qui nous ramène à l’âge plus brutal des anciens empires, les trois grands impératifs de la géostratégie impériale sont de prévenir la collusion et maintenir la dépendance de la sécurité parmi les vassaux, pour garder tout souple et protégé, et de tenir les barbares éloignés de s’allier ensemble. » (p.40)

 

«… Prévenir la collusion … parmi les vassaux.» Tout est dit, non ?

 

La politique étrangère irresponsable de l’administration Obama, en particulier le renversement des gouvernements en Libye et en Ukraine, a considérablement accéléré le rythme auquel ces coalitions anti-américaines se sont formées. En d’autres termes, les ennemis de Washington ont vu le jour en réponse au comportement de Washington.

 

Le président russe Vladimir Poutine Fédération a réagi à la menace croissante d’instabilité régionale et à la mise en place des forces de l’OTAN sur les frontières de la Russie par le renforcement des alliances avec des pays sur le périmètre de la Russie et du Moyen-Orient. Dans le même temps, Poutine et ses collègues dans les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont mis en place un système bancaire alternatif (Banque BRICS et AIIB) qui finira par remettre en question le système du dollar dominé qui est la source US puissance mondiale, ou même celui des DTS. Voilà pourquoi Brzezinski a fait un rapide 180 degrés et abandonné le plan de l’hégémonie américaine ; parce qu’il est préoccupé par les dangers d’un système fondé sur le non-dollar résultant parmi les pays en développement et non alignés qui remplaceraient l’oligopole des Banques centrales. Si cela arrive, alors les Etats-Unis vont perdre leur emprise sur l’économie mondiale et le système de l’extorsion dans lequel sont échangés les greenbacks pour les biens et services de valeur touchera à sa fin.

 

Malheureusement, l’approche plus prudente de Brzezinski ne devrait pas être suivie par la favorite présidentielle Hillary Clinton, qui est une croyante ferme dans l’expansion impériale par la force des armes. C’était Clinton qui a introduit le « pivot » dans le lexique stratégique dans un discours qu’elle a prononcé en 2010 intitulé “Pacific Century America”. Voici un extrait du discours qui a paru dans le magazine Foreign Policy :

 

« Alors que la guerre en Irak serpente vers le bas et l’Amérique commence à retirer ses forces d’Afghanistan, les Etats-Unis se trouvent à un point de pivot. Au cours des 10 dernières années, nous avons alloué des ressources immenses à ces deux théâtres. Au cours des 10 prochaines années, nous avons besoin d’être intelligents et systématiques sur l’endroit où nous investissons du temps et de l’énergie, de sorte que nous nous plaçons dans la meilleure position pour soutenir notre leadership, sécuriser nos intérêts et promouvoir nos valeurs. L’une des tâches les plus importantes de l’art de gouverner américain au cours de la prochaine décennie sera donc de bloquer un investissement considérablement accru – diplomatique, économique, stratégique et autres – dans la région Asie-Pacifique … » Exploiter la croissance et le dynamisme de l’Asie est au cœur des intérêts économiques et stratégiques américains et une priorité pour le président Obama. Les marchés ouverts en Asie fournissent aux États-Unis avec des possibilités sans précédent pour l’investissement, le commerce et l’accès aux technologies de pointe … les entreprises américaines ont la nécessité de puiser dans la base vaste et croissante base des consommateurs de l’Asie … La région génère déjà plus de la moitié de la production mondiale et près de la moitié du commerce mondial. Comme nous nous efforçons de répondre à l’objectif du président Obama de doubler les exportations d’ici à 2015, nous sommes à la recherche d’opportunités pour faire encore plus d’affaires en Asie … et nos opportunités d’investissement dans les marchés dynamiques d’Asie “. ( “Pacific Century America”, secrétaire d’Etat Hillary Clinton “, Foreign Policy Magazine, 2011)

 

Comparez le discours de Clinton aux commentaires de Brzezinski fait dans Chessboard 14 ans plus tôt : “Pour l’Amérique, le prix géopolitique principal est l’Eurasie … (p.30) … .. L’Eurasie est le plus grand continent du monde et est géopolitiquement axial. Une puissance qui domine l’Eurasie contrôlerait deux des trois régions les plus avancées et économiquement productives du monde. … 75 pour cent des habitants de la planète vivent en Eurasie, et la plupart de la richesse physique du monde est là aussi, à la fois dans ses entreprises et sous son sol. L’Eurasie représente 60 pour cent du PNB mondial et environ les trois quarts des ressources énergétiques connues du monde “. (p.31)

 

Les objectifs stratégiques sont identiques, la seule différence est que Brzezinski a fait une correction de cours basée sur l’évolution des circonstances et de la résistance croissante aux Etats-Unis du fait de l’intimidation, de la domination et des sanctions. On n’a pas encore atteint le point de basculement de la primauté US, mais ce jour approche rapide et Brzezinski le sait.

 

En revanche, Clinton est encore entièrement engagée à étendre l’hégémonie des États-Unis à travers l’Asie. Elle ne comprend pas les risques que cela pose pour le pays ou le monde. Elle va persister dans les interventions jusqu’à ce que les États-Unis par la guerre de décision de ce mastodonte est stoppé net qui, à en juger par sa rhétorique hyperbolique, va probablement se produire quelque temps dans son premier mandat.

 

Brzezinski présente un plan rationnel, mais égoïste de minimiser les conflits futurs, éviter une conflagration nucléaire et de préserver l’ordre mondial. Mais la sanguinaire Hillary ne suivra pas ses conseils. Aucune chance.

 

L’Amérique a perdu ! Les Émergents ont Tranché, au Tour de l’Europe

 

La Guerre, le dong vietnamien, et l’Union eurasienne

 

La récente déclaration du président philippin Rodrigo Duterte concernant la relation des pays avec les États-Unis met un point très clair sur les marqueurs de transition de la transformation monétaire internationale.

 

Ce point devrait maintenant être considéré comme le contre-pivot pour le fameux pivot asiatique d’Obama et le premier moment où la Chine a fondamentalement géopolitiquement pris le dessus dans la mer de Chine méridionale.

 

Duterte était en Chine pour une visite d’Etat. Alors que se trouvant là, il a dit ce qui suit: “Dans ce lieu, vos honneurs, dans ce lieu, j’annonce ma séparation des États-Unis. Les deux militaires, peut-être pas sociale, mais l’économie aussi. L’Amérique a perdu. ”

 

Voilà ce qu’a dit Dutertre et qui est extrêmement lourd de conséquences.

 

L’impact de dire cela devant 200 gens d’affaires intéressés par de nouvelles alliances commerciales est l’un des énoncés les plus profonds concernant la nature de la transformation multilatérale. Cette confiance doit se construire dans d’autres pays asiatiques pour déconnecter des États-Unis et aligner les stratégies géopolitiques et socio-économiques futures avec la Chine.

 

L’Amérique a été occupée de projeter sa force dans les régions à travers le monde. En Europe de l’Est, cela a pris la forme d’une accumulation de l’OTAN le long des frontières de la Russie. Au Moyen-Orient les US ont généré et instrumentalisé les groupes islamistes, les terroristes et les rebelles, tenté de renverser le gouvernement syrien et de reprendre l’Irak. Dans la mer de Chine du Sud, ça s’est exprimé par le maintien d’une présence navale en opposition aux îles artificielles chinoises. Et dans la mer de Chine orientale la puissance américaine est imposée en prétextant la tension entre la Corée du Sud et la Corée du Nord.

 

Dans tous les domaines la puissance américaine est contestée par les puissances émergentes. L’alliance entre la Russie, la Chine, l’Iran, la Syrie, et de plus en plus incluant l’Inde, les Philippines, et bientôt le Vietnam et d’autres membres de l’ASEAN sera le catalyseur final pour forcer l’establishment américain à reculer et aligner les mandats multilatéraux plus importants.

 

Le monde devra se retourner contre les Etats-Unis dans le même temps où l’establishment américain existant est renversé au niveau national. Le drame de l’élection en cours entre Clinton et Trump est le reflet de cette lutte de pouvoir interne.

 

L’intérêt bancaire international qui désire maintenant un cadre multilatéral, par opposition à un cadre unipolaire, repousse vers l’extérieur et déloge l’establishment américain dans le monde entier. Dans le même temps Trump tente de prendre le contrôle de la base de la puissance et de la mise en place en interne.

 

Dans quelle mesure et jusqu’où l’establishment américain est prêt à aller pour rester dans le contrôle d’un monde qui ne veut plus de sa participation ? À un certain point, la base de pouvoir pour soutenir la création de l’Amérique se déplacera et le processus de fragmentation aura lieu. Il ne fait aucun doute que les prochaines semaines et les mois représentent une zone de danger et une période de risque élevé.

 

Le mouvement des Philippines sera le premier parmi beaucoup de tels mouvements dans la région. Les grands mandats de l’Union eurasienne et de l’ASEAN + 3 annuleront toutes les stratégies américaines, et de nouveaux accords commerciaux seront réalisés.

 

Le Vietnam est une telle nation qui finira par suivre les Philippines et renégocier ses relations avec les États-Unis. Ils l’ont exprimé ouvertement dans le passé ainsi que la nécessité de mettre fin à la parité fixe avec le dollar et le rattachement à la monnaie de leur plus grand partenaire commercial, qui est la Chine. Ils ont également suggéré qu’ils pourraient rattacher le dong à un panier de devises. Cela pourrait être une référence aux DTS, mais il est plus probable que c’est une référence à l’unité monétaire asiatique.

 

Toute la région agit comme une zone monétaire optimale. L’Europe est aussi une zone monétaire optimale, ce qui a fourni la base de l’unité monétaire européenne, un panier de devises qui devint plus tard la monnaie euro.

 

En tant que tel, la zone asiatique optimale développera une unité monétaire asiatique. Le dong vietnamien prendra fin de son peg de la décennie pour le dollar américain et maintiendra de multiples chevilles de coopérations avec l’unité monétaire asiatique et le renminbi chinois. Cela va commencer par le processus de l’appréciation du dong qui va s’aligner avec les accords de l’ASEAN + 3 pour de plus grandes relations commerciales et géopolitiques.

 

L’Union européenne finira par adhérer à l’Union asiatique en tant que membres de la grande Union eurasienne. Chaque région individuellement développe des unités monétaires qui seront successivement intégrées dans les grands paniers macro de devises. L’objectif final est de consolider toutes les régions fragmentaires et les monnaies dans le panier du DTS. Le DTS, au cours des décennies à partir de maintenant, sera transformé en une véritable monnaie internationale.

 

Telle est la voie logique vers l’avant sur la consolidation économique et financière mondiale.

 

La déclaration « L’Amérique a perdu » est chargée avec de l’intrigue et de l’intention. Elle envoie un message à la fois l’establishment américain et à d’autres pays dans le monde entier. Le message est simple. Le moment est venu de se battre contre l’establishment américain. Le premier point majeur de la transformation globale de transition est sur le point d’avoir lieu.

Encore une fois, ceux, très nombreux encore, qui doutent que les US c’est fini et que le dollar aussi, seront mis devant les réalités. Les atlantistes européens, les Merkel, Juppé, Hollande et toute cette clique déférente des US vont bientôt chanter une chanson un peu plus nationale. La France a encore des grands enjeux auxquels il va falloir faire face mais l’atlantisme est en passe de devenir une chose du passé.

On dira que le processus est engagé, mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs bien que l’issue soit déjà décidée. US Go Home and Forever !

Algarath

 

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2 Commentaires
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DAN
DAN
Oct 23, 2016 3:24 pm

la finance a dominé,domine et dominera tant que l’on paiera les taxes, la dette met en servitude les peuples et seule une prise de conscience majoritaire sur cette arnaque avérée pourra l’anéantir ! ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, je n’arrive pas a comprendre comment peut-on s’adapter et consentir… Lire la suite »

nrv13NRV
nrv13NRV
Oct 22, 2016 4:30 pm

On s’en foutrait pas un peu de l’historique économique biaisée d’un faux système ? Tant que le travail (inutile sauf personnel et intérieur, finalement; non ?) restera rétribué différamment d’un pays à l’autre…… Energies libres, finalités spirituo-mentales, libertés de vivre, bonheurs partagés, voilà des projets d’avenir, positifs et juste ébauchés…… Lire la suite »