Il y a plus d’une vingtaine d’années, déjà, la science découvrait une nouvelle forme d’énergie révolutionnaire, laquelle reste encore largement inexpliquée dans sa théorie. D’abord révélée par deux scientifiques de renom, MM. Pons et Fleischmann en 1989, la fusion froide, ou LENR (Low Energy Nuclear Reaction ou réactions nucléaires à basse énergie), cette découverte a rapidement été mise à l’écart par la physique nucléaire conventionnelle et officiellement oubliée.
Pas par tout le monde car il y a 4 ans, un ingénieur italien, Andrea Rossi, réussissait à mettre au point un appareil, empiriquement (il dit avoir essayé des centaines de combinaisons), avec l’aide du Prof. Focardi. Cet appareil baptisé, E-cat, pour « energy catalyzer » ne cesse d’émerveiller ceux qui l’ont vu fonctionner. Il s’agit d’un petit tube contenant une poudre mystérieuse, principalement du nickel en présence d’hydrogène, laquelle, échauffée au démarrage par une résistance, délivre une chaleur pouvant atteindre 1400°C et cela pendant plusieurs mois avec un très bon rendement (COP1).
Depuis, bien sûr, il y a eu de nombreux détracteurs avec des épisodes très virulents2 car la fusion froide ne rentre pas dans la bonne orthodoxie de la physique nucléaire classique. Comment peut-on imaginer la fusion froide alors que la science officielle ne considère la fusion des atomes d’hydrogène qu’à des températures extrêmement élevées, identiques à la température de surface du soleil, de l’ordre de plusieurs millions de degrés. Voir l’étude en cours avec la construction pharaonique du fameux Tokamak, d’ITER, de Cadarache.
Malgré l’enjeu considérable de la découverte ainsi que les congrès annuels répétés, dans plusieurs pays du monde, dont les États-Unis, la Corée, et bien d’autres, les médias traditionnels sont restés discrets et ont passé sous silence toutes les péripéties d’essais, de contre-essais, pendant presque quatre ans3.
Mais aujourd’hui, et pour la première fois, des essais ont été effectués par une équipe de scientifiques d’universités (italienne et suédoise) totalement indépendante et soumise au strict protocole des comités de lecture. Les essais ont commencé en mars 2014 et le rapport final vient juste de « fuiter », le 8 oct. 2014, sur le net, avec semble-t-il, l’approbation de l’ingénieur A. Rossi. Ce rapport devrait permettre à l’ingénieur Rossi de sortir de l’ombre pour marquer sa victoire totale sur ses nombreux détracteurs. Le but, pourtant, n’étant pas de faire taire les critiques mais d’apporter au monde la certitude d’une découverte extrêmement importante.
Voici quelques extraits du préambule du rapport :
« … Le réacteur nommé e-cat contient une petite charge d’hydrogène, de la poudre de nickel avec en plus quelques additifs, principalement du lithium. La réaction est amorcée par la chaleur de résistances autour du tube du réacteur. Les mesures de la puissance émise du réacteur ont été exécutées avec une image thermique à haute résolution. […] Les données ont été rassemblées pendant 32 jours de suite en mars 2014. Le réacteur a été mis à environ 1260 ºC dans la première moitié du test et à environ 1400 °C dans la deuxième moitié. Le bilan énergétique mesuré a apporté un COP* d’environ 3.2 et 3.6 pour respectivement les 1260 ºC et 1400 ºC des essais. L’énergie nette totale obtenue pendant les 32 jours exécutés était environ 1,5 MWh. Cette quantité d’énergie est beaucoup plus grande que celle qui pourrait être obtenue de n’importe quelle source chimique connue dans le petit volume du réacteur… La composition d’isotope dans le lithium et le nickel a changé considérablement après les tests… Aucune radioactivité n’a été détectée à l’extérieur du réacteur pendant l’essai. »
Les auteurs poursuivent : « Même dans les scénarios les plus conservateurs, nous avons des valeurs qui nous permettent de conclure que le réacteur étudié ici ne peut être considéré comme une source conventionnelle d’énergie. »
Ces spécialistes insistent pour dire que les performances n’ont pas été poussées à l’extrême, ce n’était pas l’enjeu, et que les 32 jours d’essais ne constituent pas une indication de durée maximale d’utilisation. Rossi a par ailleurs indiqué avoir fait des essais sur des durées de six mois en continu, avoir fait fonctionner son appareil en auto-alimentation et avoir obtenu des C.O.P supérieurs avec d’autres paramètres. Le rapport donne cependant beaucoup d’informations de tous ordres, même sur la composition de la poudre contenue dans le tube. Il s’agit d’une poudre très fine de nickel, avec du lithium, du fer, de l’aluminium et de la poudre donnant de l’hydrogène comme catalyseur, avec de l’oxygène et du carbone. Ce n’est pas avec ce type d’indications qu’il devrait être possible de copier le procédé de l’ingénieur Rossi.
Les auteurs concluent : « En résumé, la performance du réacteur E-cat est remarquable. Nous avons un dispositif d’énergie thermique généreux, compatible avec des transformations nucléaires, mais il fonctionne à basse énergie et ne donne ni déchets radioactifs nucléaires, ni n’émet de radiation. D’après la culture générale de base de la physique nucléaire ceci ne devrait pas être possible… Les résultats d’E-Cat sont trop remarquables pour ne pas donner suite. De plus, si l’E-Cat prouve ses performances dans la durée avec de nouveaux tests, l’invention E-Cat a un grand potentiel pour devenir une source d’énergie importante. »
Ce que ne dit pas ce rapport c’est que le prix de revient de cette énergie nouvelle est absolument minime et que le nickel (très peu est consumé dans la réaction et il peut être recyclé) est un métal abondant sur terre.
Nous avons désormais une preuve officielle que l’avenir de l’énergie mondiale ne se fera peut-être pas dans un futur proche par des éoliennes ou du solaire mais par la mise en application de cette fusion froide même si cela prend plusieurs décennies.
Article complet sur Contrepoint,
Source : http://lesmoutonsenrages.fr