Fin juin déjà, Porto Rico avait annoncé à la surprise des créanciers ne pas être capable d’honorer les remboursementsliés à sa dette.Pour le quotidien USA Today,la situation de l’île – qui traîne 72 milliards de dollars de dettes (66 milliards d’euros) – est cependant loin de celle de la Grèce (320 milliards d’euros).

Davantage endetté que n’importe quel autre région américaine, cet Etat lutte notamment avec son statut hybride : ne faisant pas partie des 50 Etats américains, il dispose tout de même du statut decommonwealth, ou Etat libre associé aux Etats-Unis. Ceci l’empêche de se déclarer en faillite et le protége de ses créanciers. Washington, de son côté, a déjà exclu tout “sauvetage” financier de l’île, qui s’expose désormais à des poursuites en justice de la part de ses créanciers, pour la plupart des fonds de pension américains. Une situation qui rappelle celle de l’Argentine au début des années 2000,indique le site d’information Vox.

L’origine de la crise remonte à 2006, année où a débuté la récession économique et où le pays a connu une flambée du chômage. Aujourd’hui, 45 % des 3,6 millions d’habitants de l’île vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Le site d’information de gaucheCounter Punchfait lui aussi le parallèle entre les deux pays en crise :“La Grèce est un membre de l’Union européenne. Ainsi, elle a au moins l’illusion d’une représentation démocratique. Porto Rico n’a jamais vraiment dépassé le statut d’une propriété coloniale – un vassal économique et politique de l’Empire, sujet à ses règles et à la merci de ses créanciers, alors qu’il n’a pas de représentation politique ou de recours juridique.”

Source: courrier international