Le président américain a commué la peine de Chelsea Manning, ancien analyste de l’armée américaine qui avait transmis des documents classés à Wikileaks. Elle retrouvera la liberté le 17 mai, a annoncé la Maison Blanche le 17 janvier.
Le président américain sortant vient de commuer la peine de Chelsea Manning, condamnée en août 2013 à 35 ans de prison pour avoir transmis plus de 700 000 documents confidentiels au site WikiLeaks.
BREAKING: Obama commutes Chelsea Manning’s sentence for leaking to WikiLeaks. She will be freed on May 17. https://t.co/7Y6s55x6OV
— Charlie Savage (@charlie_savage) 17 janvier 2017
I visited Chelsea Manning & spent countless hours on phone w/her. Damage is palpable. UN found she was abused. Clemency is only moral option
— Glenn Greenwald (@ggreenwald) 17 janvier 2017
Au lendemain de sa condamnation, Bradley Manning qui se déclarait transgenre, avait entamé la procédure pour changer de sexe et était devenu Chelsea. Durant sa détention, Chelsea Manning avait fait deux tentatives de suicide.
Le 11 janvier, le lanceur d’alerte, ancien employé de la NSA Edward Snowden, actuellement réfugié en Russie, avait appelé Barack Obama à sauver la vie de Chelsea Manning.
Mr. President, if you grant only one act of clemency as you exit the White House, please: free Chelsea Manning. You alone can save her life.
— Edward Snowden (@Snowden) 11 janvier 2017
Manning est ainsi l’une des 273 personnes qui se sont vues donner «une seconde chance» par la Maison Blanche ce 17 janvier. Jusqu’à présent, le président sortant a pardonné 212 individus et délivré 1 385 subventions de commutation de peine.
Sur Twitter, WikiLeaks a qualifié de «victoire» l’annonce par la Maison Blanche de la commutation de peine de Chelsea Manning.
VICTORY: Obama commutes Chelsea Manning sentence from 35 years to 7. Release date now May 17. Background: https://t.co/HndsbVbRer
— WikiLeaks (@wikileaks) 17 janvier 2017
Source : https://francais.rt.com/international/32469-barack-obama-reduit-peine-lanceur
La commutation de peine de Manning entraînera-t-elle l’extradition d’Assange aux Etats-Unis ?
Le président américain Barack Obama a gracié le lanceur d’alerte Chelsea Manning. Pour l’heure, impossible de savoir si Julian Assange tiendra sa promesse d’accepter son extradition vers les Etats-Unis.
Cinq jours avant que Barack Obama n’annonce qu’il graciait l’ancien analyste de l’armée américaine Chelsea Manning ainsi que 208 autres personnes, WikiLeaks avait tweeté que Julian Assange accepterait d’être extradé aux Etats-Unis si le président américain faisait preuve de clémence envers Chelsea Manning. Le fondateur de Wikileaks, qui est réfugié dans l’ambassade équatorienne de Londres depuis 2012, a toujours refusé de se plier à une mesure d’extradition vers la Suède, où il est accusé de viol, ce dont il s’est toujours défendu. Assange a toujours vu dans les efforts suédois pour le faire quitter l’ambassade équatorienne un moyen pour l’extrader ensuite vers les Etats-Unis, qui enquêtent sur les activités de Wikileaks.
If Obama grants Manning clemency Assange will agree to US extradition despite clear unconstitutionality of DoJ case https://t.co/MZU30SlfGK
— WikiLeaks (@wikileaks) 12 janvier 2017
En réponse à l’annonce de Barack Obama, WikiLeaks et Julian Assange ont publié un communiqué en remerciant «tous ceux qui avaient lutté pour la clémence en faveur de Chelsea Manning». «Manning est un héros dont le courage doit être applaudi. Les journalistes, les éditeurs et leurs sources servent l’intérêt du public et promeuvent la démocratie en diffusant des informations authentiques sur des questions clés, telles que les violations des droits de l’homme et les actions illégales des responsables gouvernementaux. Ils ne doivent pas être poursuivis», affirme ce communiqué. Julian Assange a également appelé Washington à «mettre immédiatement fin» à sa guerre contre «les lanceurs d’alerte et les éditeurs comme Wikileaks et [lui]-même».
Assange: “Thank you to everyone who campaigned for Chelsea Manning’s clemency. Your courage & determination made the impossible possible.”
— WikiLeaks (@wikileaks) 17 janvier 2017
Si le fondateur du site n’a pas précisé s’il tiendrait sa promesse et prendrait le risque d’être extradé vers les Etats-Unis où il pourrait être accusé d’espionnage, son avocat, Melinda Taylor, a assuré qu’Asange respectait tout ce qu’il disait. Selon elle, les autorités américaines ont affirmé qu’il y avait des poursuites contre Julian Assange mais «aucune demande d’extradition».
Statement from Julian #Assange regarding decision of President Obama to commute the sentence of Chelsea Manning pic.twitter.com/HKtbs0pOpF
— Melinda Taylor (@theMTchair) 18 janvier 2017
Néanmoins, la mesure prise par Obama pourrait paradoxalement aider Assange à ne pas être extrader. En effet, si Manning sera bien libre en mai, il ne s’agit sur le papier pas tant d’une grâce – qu’Assange avait exigée en échange de sa potentielle extradition – que d’une réduction de peine. Assange aurait donc là une raison à invoquer pour ne pas se plier à la volonté américaine.
Certains internautes estiment que la commutation de peine de Chelsea Manning servirait de piège pour faire sortir Julian Assange de son abri qu’est l’ambassade équatorienne à Londres.
Il est peu probable que Julian Assange fasse ses valises et quitte Londres tant que Barack Obama est encore président et il semble plus vraisemblable qu’il soit fixé sur son destin lors du mandat de Donald Trump.
Source : https://francais.rt.com/international/32474-commutation-peine-manning-extradition-assange
Jonathan