Au creux de ton oreille,
Laisse moi te conter l’histoire du vivant,
L’histoire de la Présence Divine,
Du frémissement.
Chacun la nomme à sa façon, cette Présence je la nomme Amour.
Cet Amour qui ravage, pardonne, embrase, embrasse, soigne,
Et berce tout sur son passage.
Et si la rencontre amoureuse avec le vivant
Se présentait à moi, à chaque instant.
Une rencontre avec Absolument tout,
Le souffle, le silence, la lumière,
Ou encore l’humain pour ne faire qu’Un.
L’intensité est proportionnelle au dévoilement de mon coeur,
A quel point je suis capable de mettre mon âme à nue.
Comme s’il m’étais demandé pour la vivre,
De lâcher, déposer, démasquer, dévoiler…
De m’abandonner complètement le temps d’un instant.
Un instant qui dure l’éternité
Il n’y a alors plus à chercher cette Présence à l’extérieur,
Mais à l’incarner de l’intérieur.
Le monde devient l’expansion.
L’expansion de mon essence, de l’Amour, du Divin.
Tout le vivant devient alors portail vers les étoiles.
Tout devient opportunité à m’experimenter,
Me souvenir,
Me souvenir de qui je suis,
Pour finalement TE rencontrer.
Jouir de mes sens,
Dans la lenteur, la douceur ,
Et devenir le terrain du divin au travers l’humain.
J’inspire, je ferme les yeux.
J’expire, je m’incline face au grand mystère.
Je me donne à la terre.
Dans la transparence de mon être,
Je me délecte de
Cette Présence,
Mon essence.
Le calme et la lumière m’inonde de l’intérieur.
La terre rieuse, m’embrasse.
Je laisse le ciel me contempler,
Le soleil me caresser.
Et ma propre lumière, illuminer à chacun de mes regards.
Je laisse mon souffle nourrir la vie qui m’entoure.
Au service de cette force de vie,
Je m’entremêle et tisse avec Elle.
S’il te plait, utilise moi pour le plus beau, le plus grand.
S’il te plait, traverse moi,
Habite moi,
Habite mon chant,
Et fait du bruit à travers moi.
Je laisse ta force de vie tourbillonner en moi,
Embraser, me transmuter,
Pour renaître, encore, toujours au plus proche de mon Etre.
Je te laisse désormais jouer à travers moi,
Pour n’être qu’un rappel de ce que l’Amour est sur la terre.
Et si j’oublie la grandeur,
La candeur de cette puissance unifiée,
Parce que oui je vais oublier, alors rappel moi de revenir
Encore au corps.
Encore au coeur.
Au souffle,
À la lenteur, au silence ou bien rappel moi de chanter,
De murmurer, le souffle de ma demeure.
Je ne cesserai jamais de vouloir toucher les étoiles,
Car ce sont ces milliers d’intentions pures et sincères
Qui créent la symphonie
Capable de nourrir tout le vivant.
Et oh combien c’est bon de sentir ce paradoxe,
Valser entre le monde non duel et duel.
Entre l’Amour inconditionnel
Et celui qui pose des conditions.
Entre un espace vaste, infini, détaché,
Qui se délecte de tout, sans attente,
Et un monde où l’on s’attache, désir, encore, où l’on fige…
Entre un espace complet et un autre qui n’est jamais assez.
Entre un espace qui ne se goutte
Que dans la liberté infinie de l’être,
Et l’autre qui pose des limites, des cadres, des cases…
Mais que c’est bon d’être simplement humain et VIVANT !
Ces deux mondes s’entremêlent en nous, en moi,
Dans un voyage éternel;
Où le petit « je » se met au service du Soi,
Et le Soi joue à travers le “je”.
C’est la vie qui s’expand.
Je l’habite.
Elle m’anime.
J’ère en Elle.
Elle s’ouvre à moi.
Elle s’ouvre en moi.
Ici et maintenant,
Je suis disponible à l’effervescence
Des sensations que l’instant suivant a à m’offrir.
Ici et maintenant,
J’ensemence le vivant de mon essence,
Pour y voir germer les graines de l’espérance.
Je donnerai tout pour vivre sans cesse ces instants d’extases,
Où la Grace se trouve dans chacun de mes regards.
Dans un espace qui n’attend plus rien,
Si ce n’est que de sentir cette force de vie,
AIMER à Travers moi.
Je suis la source d’où coule le nectar de Vie.
Toute la création danse en Nous…
En Toi.
En TOUT.
Auteur/interprète: Kelly Aura
Musique: Cédric Moulié