Des barrières “anti-SDF” ont été installées au cœur du 19e arrondissement de Paris il y a plusieurs années. La mairie s’engage à les retirer.
Il y a 8 ans, des barrières « anti-SDF » ont été installées sur des grilles d’aération, en plein Paris. Interpellée sur Twitter par un sans-abri qui les a photographiées, la mairie de Paris a décidé de retirer ces installations polémiques.
Depuis le 25 décembre, les messages d’indignation affluent sur Twitter suite à la publication d’une photographie prise par un sans-abri dans le 19e arrondissement de la capitale.
Salut à tous 🙋
Rue de Meaux 75019
Grilles d’air chaud ou parfois se posaient les #SDF. Sauf que maintenant voilà 😠😠😠#soyonshumains @Abbe_PierreSinon venez cet aprèm’ à 15h M° Varennes avec le DAL… Histoire de se faire entendre 💪 @federationdal
Joyeux Noël 😘😘😘 pic.twitter.com/DRSAMBmQzb
— Page (@Pagechris75) 25 décembre 2017
Celle-ci révèle l’installation de barrières au-dessus de grilles d’aération, afin d’empêcher les personnes SDF de s’y réchauffer.
Je mets cote à cote la photo de @Maitre_Eolas sur les SDF étrangers cherchant un peu de chaleur dans des tambours de sèche-linge, et la photo de @Pagechris75 sur le mobilier urbain empêchant les SDF de se réchauffer sur les aérations du métro. A Paris. En 2017. #Honte pic.twitter.com/fKepwrKOHS
— Nicolas Moreau (@lordmahammer) 25 décembre 2017
Alertée par ces nombreux tweets, Anne Hidalgo a confirmé le retrait prochain de ces barrières honteuses et inhumaines. La mairie de Paris a expliqué à France Info :
« La pose de ces grilles a été portée à notre connaissance hier via les réseaux sociaux. Dès que nous en avons eu connaissance, Anne Hidalgo a demandé leur retrait sans délais. »
De son côté, François Dagnaud, maire du 19e arrondissement de Paris, affirme que « ce dispositif a été installé il y a plus de 5 ans pour préserver l’accessibilité d’une bouche CPCU (Compagnie parisienne de chauffage urbain, ndlr). En fonctionnement normal, aucune émission de chaleur à cet endroit. »
1/2 # Désintox #RueDeMeaux : ce dispositif a été installé il y a plus de 5 ans pour préserver l’accessibilité d’une bouche CPCU.
En fonctionnement normal, aucune émission de chaleur à cet endroit.— FrançoisDagnaud (@FrancoisDagnaud) 26 décembre 2017
Ces barrières font écho au mobilier urbain « anti-SDF » dénoncé par Emmaüs et l’association l’Abbé Pierre et rappellent, quoi qu’il en soit, que la rue n’est pas la solution.
« Aujourd‘hui, on n’a plus le droit, ni d’avoir faim, ni d’avoir froid », les Enfoirés.
Lire aussi : Contre le scandale di mobilier anti-SDF, voici la pétition.
Source : https://positivr.fr/barrieres-anti-sdf-sans-abri-paris/?utm_source=ActiveCampaign&utm_medium=email&utm_content=D%C3%A9couvrez+les+derni%C3%A8res+histoires+sur+POSITIVR&utm_campaign=POSITIVLetter+V2
—-Comment aider les sans abris—
En ce moment, le sujet « humanitaire » principal des médias, ce sont les réfugiés. Et on entend de plus en plus de gens radins et insensibles peu accueillants prétendre qu’il faut « d’abord s’occuper de nos propres SDF avant d’accueillir toute la misère du monde ». Eh bien, on n’a plus qu’à s’y mettre !
Et pour ceux qui doutent du bien-fondé de l’idée même de fournir de l’aide à une personne sans abri, la chaîne Point de vue social abordait déjà ce sujet (à lire ci-dessous).
À lire aussi : Faut-il « donner de l’argent à un SDF ? » et autres interrogations d’un « Point de vue social »
Il y a quelques petites choses que tu peux faire toi-même
Alors voici un petit guide, des gestes les plus simples aux engagements les plus importants, pour venir en aide aux personne sans abri, à ton échelle. Parce que oui, heureusement, sans forcément devoir tout laisser tomber pour partir aux Philippines, il y a quelques petites choses que tu peux faire toi-même !
« L’asile est un droit fondamental »
Porter une attention bienveillante
Mais d’abord, la sécurité. Malgré le fait que personne ne mette en doute ta sincérité et ton envie de bien faire, il y a une ou deux choses à éviter pour que tout se passe bien :
- Ne te mets pas en danger. Si tu croises un•e personne sans abri agressive, manifestement ivre ou en proie à un problème psychiatrique, n’outrepasse pas tes capacités. Appelle éventuellement la police ou tout autre service public d’urgence si tu penses que la personne peut se mettre en danger (traverser la route de manière intempestive, tomber et se blesser, s’étouffe, se faire du mal, etc.) ou agresser un•e passant•e. En effet, beaucoup de personnes sans abri sont malheureusement victimes de troubles psychiatriques et/ou d’addictions pouvant générer un comportement dangereux.
- Si la personne désire manifestement ne pas être dérangée (elle est en train de dormir, de se préparer pour la nuit, refuse de parler, etc.)… n’insiste pas. La rue est le seul espace privatif des gens sans abris (autant dire qu’ils n’en ont pas) et comme tout le monde, ils ont parfois envie d’être tranquilles !
Maintenant que nous avons abordé (et dépassé) la question de la sécurité, voici quelques idées, donc, pour venir en aide aux personnes sans-abri que tu croises.
Tout d’abord, le plus dur quand on est à la rue, c’est la façon dont les gens réagissent. Au mieux avec indifférence et sans même accorder un regard, au pire avec mépris, méchanceté, insultes. On a tou•te•s fait semblant un jour de ne pas voir une personne sans-abri parce qu’on ne savait tout simplement pas quelle attitude adopter. Moi-même je le fais encore parfois, faute de pouvoir esquisser un sourire face à une situation de détresse.
Mais la meilleure façon de respecter une personne sans-abri et rendre sa journée un peu moins difficile, c’est de reconnaître qu’elle est là, que c’est un être humain et qu’elle mérite d’être considérée en tant que telle !
Un sourire, un bonjour, deux minutes de conversation… c’est si facile et tellement mieux que passer à côté en fixant son écran de téléphone ou l’affiche de la dernière pub Dior. En plus, vu que les personnes sans-abri ont le plus souvent leur abri de prédilection, on voit souvent les mêmes aux mêmes endroits : si tu les reconnais, elles-aussi te reconnaîtront ! Saluer ceux et celles qu’on voit régulièrement dans sa rue, c’est comme saluer son boulanger ou la bouchère, finalement. Et ça fait chaud au cœur.
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Donner de sa personne, en argent ou en temps
Ensuite, tu peux passer à l’étape au-dessus : celle du don. Que ce soit en argent (de menues pièces de monnaie qui te délesteront d’un café à la cafétéria du boulot/de la fac, ce qui rendra service à ton palais et ton cerveau), en dons matériels directement aux concerné•e•s ou bien via une association (voir la petite liste des produits les plus nécessaires à la fin de cet article) ou en temps (discuter avec la personne, apprendre d’où elle vient, comment elle s’est retrouvée à la rue, ou simplement savoir si elle recherche activement un logement, un emploi…), c’est déjà un pas énorme !
L’étape au-dessus : celle du don.
Cela aidera (momentanément certes) et surtout ton empathie et ta compassion rappelleront aux plus démuni•e qu’ils et elles ne sont pas seul•e•s au monde. Se sentir soutenu•e, comme pour un•e malade ou quelqu’un de triste, est la première et la plus grande étape vers le mieux-être. L’humain n’est pas fait pour vivre seul ! Ne pas les abandonner à leur solitude, c’est déjà être d’une grande aide.
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Un numéro à connaître : celui du 115, le SAMU social. Tu peux les appeler n’importe quand pour signaler qu’il y a une personne sans-abri à tel ou tel endroit, ainsi ils pourront passer lui rendre visite lors de leur prochaine maraude (pour savoir ce que sont les maraudes, saute au paragraphe suivant).
Ce sont également eux qu’une personne sans domicile doit contacter lorsqu’elle n’a aucune solution d’hébergement pour la nuit à venir. Le service fonctionne au jour le jour, il n’est pas possible de faire de réservation, et bien sûr il vaut mieux appeler le plus tôt possible pour avoir une chance d’obtenir une solution pour la nuit ! Mais c’est toujours mieux que rien. Tu peux également bien sûr toujours appeler :
- 112 (urgences générales partout en Europe depuis un portable)
- 17 pour la police
- 18 pour les pompiers
- 15 pour le SAMU
Et pour savoir quel(s) numéro(s) d’urgence composer, dans quelle(s) situation(s), tu peux regarder l’excellente vidéo de Point de vue social à ce sujet !
Chaque ville possède également plusieurs structures d’accueil et d’aide aux gens sans abri. Mais ceux-ci ne les connaissent pas forcément, ou ne sont pas au courant des conditions pour en bénéficier : refuges, abris de nuit, accueils de jour, nourriture gratuite, douches gratuites… Tu peux rechercher sur le site de ta mairie, par exemple, les coordonnées de ces services et les transmettre aux personnes concernées quand tu en croises. Fut un temps, j’avais ainsi toujours sur moi une version imprimée de ces coordonnées pour pouvoir les distribuer au moment opportun.
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Enfin, si tu as un peu de temps à donner, tu peux t’engager avec une association. Voici un petit aperçu des tâches que tu pourrais effectuer pour aider les sans-abris dans ce cadre !
L’une des offres de volontariat les plus connues est sans doute celle qui consiste à s’engager avec les Restos du Cœur pour distribuer de la nourriture gratuite aux gens dans le besoin.
Tu peux aussi faire des maraudes avec le SAMU Social ou la Croix-Rouge (même si tu es mineur•e) : il s’agit, le soir ou la nuit, en semaine comme le week-end, de sillonner les rues à la rencontre des personnes sans-abri, pour leur apporter des biens matériels comme des couvertures ou de la nourriture et de l’eau, les faire bénéficier de soins médicaux si nécessaires, ou tout simplement d’un peu de compagnie.
Même de simples paroles peuvent soulager
On ne le répétera jamais assez : le pire ennemi des plus démuni•e•s est la solitude immense et le désespoir qu’ils/elles sont amené•e•s à ressentir. Même de simples paroles, une poignée de main, un peu de temps partagé, peuvent soulager.
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S’engager avec ses propres idées
Si tu travailles dans le domaine médical, tu peux t’engager, dans le cadre de ta profession, comme médecin bénévole avec Médecins du Monde. Si tu as la chance d’être propriétaire d’un logement ouvert à la location, tu peux confier la location de ce logement à une association pour qu’elle en fasse bénéficier un•e sans•abri, tout en te garantissant le paiement du loyer.
Tu peux enfin commencer par participer à la diffusion de cet article pour que d’autres sachent quoi faire face à la détresse d’une personne sans-abri, partager les histoires personnelles de gens que tu as rencontrés pour sensibiliser, ou pourquoi pas, créer ta propre association (ou ton appli comme Komal Ahmad et le/la créateur•trice de HumanRelais !), ou encore soutenir des entreprises avec Ticket For Change, dont l’équipe est à la recherche de nouveaux talents prêts à se mettre au service d’une autre économie, sociale et solidaire, et se propose d’aider à développer les projets et à mettre sur pied les entreprises qui souhaitent changer la donne.
Rien n’est impossible et dans tous les cas, il y a toujours un geste à ta portée pour aider une personne sans-abri !
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Liste (non exhaustive) des produits les plus utiles pour les personnes sans-abri
- Les vêtements d’hiver ou de pluie (chapeaux (également pour protéger du soleil), gants, manteaux et bottes)
- Les sous-vêtements, notamment les chaussettes
- Les petits articles d’hygiène (comme les petits savons et dentifrices que l’on donne à l’hôtel, sans oublier les protections hygiéniques)
- Les vêtements professionnels (un obstacle pour sortir de la rue est d’avoir l’air présentable lors des entretiens d’embauche)
- Les articles de premiers secours (comme des pansements, désinfectants et antalgiques)
- Les tickets de bus (qui aideront ces gens à se rendre aux entretiens d’embauche notamment)
- L’eau et les conserves directement consommables (pas de pâtes ou de riz, mais plutôt du cassoulet, des raviolis, et autres plats préparés)
Mais le mieux est bien sûr encore de demander à la personne ce dont elle manque et éventuellement de l’accompagner dans le magasin de vêtements, d’alimentation ou encore le resto le plus proche !
Source : http://www.madmoizelle.com/comment-aider-sans-abri-428727
3 mois de prison ferme pour vol d’un fromage pour un homme qui avait faim à Toulouse
http://www.lelibrepenseur.org/3-mois-de-prison-ferme-pour-vol-dun-fromage-pour-un-homme-qui-avait-faim-a-toulouse/
LOL! N’importe quoi!
c’est bien d’aider ceux dans le besoin et personnellement je l’ai toujours fait, ce qui est regrettable c’est que cela ne s’arrange pas avec le temps, c’est comme écoper l’eau dans un bateau alors qu’il y a un énorme trou dans la coque, toujours la même rengaine, on soigne les… Lire la suite »
Si on peut loger des migrants dans des châteaux,pourquoi pas des sdf !
Gros scoop de dernière minute:Mme Anne Hidalgo se propose accueillir quatre SDF ou migrant illégal dans son appartement actuellement inoccupé de Paris…
Bonjour, bonsoir UN. Il faut conscientiser que nous pouvons tous UN jour où l’autre être SDF. Et à ce moment là nous serons heureux de trouver UNe main tendue donnant UN peu de joie et de bonheur. UN simple geste donné avec humilité suffit et fait chaud au COEUR du… Lire la suite »
Narayanan nourrit des sans abris, mais pourquoi ne pas faire un article sur les plus de 100000 personnes nourries à la gurdwara d’Amritsar en Inde PAR JOUR, ou dans quelque gurdwara que ce soit!!en inde, en France( y’en a plusieurs autour de paris, Bobigny par ex)en angleterre, aux usa etc… Lire la suite »