Le sénateur de l’État de Virginie, Richard Black, a affirmé que les services de renseignements britanniques planifiaient une attaque chimique en Syrie, et qu’ils accuseraient ensuite le gouvernement syrien. Black a fait cette affirmation après avoir rencontré le président Bachar Assad.
«Il y a environ quatre semaines, nous savions que les services de renseignement britanniques travaillaient à une attaque chimique afin de blâmer le gouvernement syrien et de tenir la Syrie responsable», a déclaré M. Black sur la chaîne d’information Al Mayadeen basée à Beyrouth.
Black a précisé plus tard qu’il voulait dire par là que les Britanniques n’avaient pas l’intention de mener l’attaque eux-mêmes, mais qu’ils avaient plutôt l’intention d’ordonner aux «forces rebelles» de le faire ou d’organiser une fausse attaque, les acteurs jouant les victimes.
( Note ExoPortail : Que la dénonciation de la supercherie viennent d’un sénateur est quelque chose d’assez énorme et montre bien que effectivement il y a aussi à Haut niveau dans l’administration américaine une résistance à la Cabale )
Depuis plus d’un mois, la Russie prévient que les rebelles encerclés de la province d’Idlib préparent une attaque au faux drapeau pour piéger Damas et déclencher une intervention de la coalition dirigée par les Etats-Unis.
De son côté, le général de la marine américaine Joseph Dunford dit qu’il est impliqué dans un «dialogue de routine» avec Donald Trump pour le tenir informé des «options militaires» de représailles au cas où «des armes chimiques seraient utilisées». En avril, les Etats-Unis ont mené une série de frappes contre le gouvernement syrien, en réponse à l’attaque chimique de Douma qu’ils ont imputée à Assad.
Selon M. Black, les précédentes attaques chimiques présumées dans la zone tenue par les rebelles syriens étaient également des falsifications fabriquées par le Royaume-Uni aux côtés des «Casques blancs», un groupe de premiers intervenants qui sont accusés à plusieurs reprises d’être liés à l’opposition jihadiste de la Syrie.
«D’après ce que je peux dire, ils ont planifié une fausse attaque, non pas une attaque réelle, mais une attaque où ils déplacent des gens hors d’une ville et où ils ont formé des gens pour les faire passer pour des victimes de cette attaque,» dit Black dans The Washington Post.
«Et le plan est d’utiliser les Casques Blancs qui ont toujours été impliqués dans ces tromperies notoires, pour dépeindre une attaque.»
( Courte vidéo en Anglais )
L’affirmation de Richard Black sur les complots britanniques va à l’encontre des affirmations de l’administration Obama et de l’administration Trump selon lesquelles Assad a utilisé des armes chimiques contre le peuple syrien.
Les affirmations respectives de la Russie et des Etats-Unis concernant des attaques chimiques planifiées, cette dernière accusant Assad d’avoir l’intention d’utiliser du chlore, arrivent alors que les forces syriennes se préparent à reprendre la province d’Idlib, le dernier bastion tenu par les rebelles. On estime que trois millions de personnes vivent dans cette zone, qui est contrôlée par divers groupes rebelles, dont Jabhat Al-Nusra, lié à Al-Qaida, et des restes de cellules de DAESH.
Les commentaires sont arrivés après la deuxième visite de Black en Syrie. Expliquant sa visite en 2016, M. Black a félicité M. Assad pour avoir protégé la Syrie contre les fondamentalistes islamiques.
Lors de sa récente visite, Black a dit d’Assad : «Il y avait une sorte de printemps dans sa démarche et un sentiment de joie et d’optimisme, et il regardait vers l’avenir et réunissait la nation».
Source : https://www.rt.com/uk/438063-chemical-attack-british-intelligence/ / https://www.independent.co.uk/news/world/americas/syria-chemical-weapons-virginia-senator-richard-black-uk-mi6-assad-russia-a8529681.html et https://www.washingtonpost.com/local/virginia-politics/va-state-senator-who-met-with-assad-says-british-planning-fake-chemical-attack/2018/09/08/6c5b76b6-b363-11e8-9a6a-565d92a3585d_story.html?utm_term=.cd0cc4682b37
Traduction : ExoPortail
Mise à Jour à 20 h en lien avec le sujet :
Selon Moscou, des images de mise en scène d’une attaque chimique auraient été filmées en Syrie :
La Russie affirme avoir eu connaissance du tournage d’images de mise en scène visant à attribuer une prétendue attaque chimique à Damas. Selon Moscou, plusieurs agences de presse s’apprêteraient à rendre publiques ces images.
La Défense russe a annoncé ce 11 septembre que plusieurs agences de presse internationales avaient reçu des images mettant en scène une prétendue attaque chimique à Idleb, dans le nord de la Syrie. D’après le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie qui met en avant le témoignage d’habitants de la province d’Idleb, le tournage de la mise en scène d’un usage d’armes chimiques aurait commencé dans les rues de Jisr al-Choghour, une localité située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest d’Idleb.
Selon la même source, les images de cette présumée «attaque chimique» montreraient les «Casques blancs» en train de procurer de l’aide à la population locale après une attaque de bombes-barils prétendument menée par des avions de l’armée syrienne.
Toujours selon le Centre russe, pour rendre le tournage plus «réaliste» et permettre aux Casques blancs de prélever des échantillons à Jisr al-Choghour, des combattants auraient transporté «deux contenants avec des substances toxiques à base de chlore».
Ce n’est pas la première fois que Moscou met en garde contre une potentielle attaque chimique sous faux drapeau. Le 28 août dernier, la Défense russe avait déclaré qu’un stock important de produits chimiques avait été livré à un groupe rebelle à Idleb avec l’aide des Casques blancs, en vue d’une provocation qui viserait, selon les Russes, à justifier de nouvelles frappes occidentales contre les forces syriennes.
Accusations occidentales contre Damas :
Les Occidentaux, de leur côté, ont repris leurs accusations à l’encontre de Damas, comme en avril 2018. Le 10 septembre, John Bolton, conseiller à la Sécurité nationale du président américain Donald Trump a menacé la Syrie de frappes «plus fortes», tout en tenant pour acquis le fait que Damas avait fait usage d’armes chimiques. John Bolton accuse ainsi Damas d’avoir utilisé des armes chimiques à Khan Cheikhoun (dans la province d’Idleb) en avril 2017 et dans l’enclave de la Ghouta, proche de Damas, un an plus tard. Après chacune des deux accusations, les Etats-Unis ont frappé la Syrie. «Je peux dire que nous avons consulté les Britanniques et les Français, qui nous ont rejoint dans la deuxième frappe [d’avril 2018]», a-t-il détaillé avant d’ajouter : «Ils ont aussi convenus qu’une nouvelle utilisation d’armes chimiques aurait pour résultat une réponse plus forte.»
Le 30 août, Staffan de Mistura, envoyé spécial en Syrie des Nations unies (ONU), s’était dit préoccupé par la présence de «10 000 terroristes» et par le risque d’une catastrophe humanitaire à Idleb, alors que l’armée syrienne est en passe de reprendre le contrôle de cette région où les groupes rebelles et djihadistes sont encore présents.
Source de la Mise à jour : https://francais.rt.com/international/53843-selon-moscou-images-mise-scene-attaque-chimique-filmees-syrie