Par Didier Coilhac
Dans le panthéon de la tradition Catholique, l’ange Michel est très important ; dans la Bible, il est le seul à bénéficier du titre honorifique “d’archange”.
Jeanne d’Arc affirmait que c’est Michel qui lui parlait et cet ange fut traditionnellement le protecteur de la France Royale. Il est le chef des armées de Dieu ; la Bible le mentionne étrangement comme un homme : “Le prince du royaume de Perse me résista vingt-et-un jours ; mais Michel, l’un des chefs principaux, vint à mon aide…”
L’Empereur Charlemagne, les Rois Charles VI et Louis XI vénéraient particulièrement l’Archange.
François 1er, en cette époque qui nous intéresse plus particulièrement, fit deux fois le pèlerinage au
Mont Saint-Michel. Il commanda au peintre Raphaël un “Saint Michel terrassant le Démon”.
“Saint Michel terrassant le Démon”
Peinture de Raphaël, Musée du Louvre
En signe de piété, le Roi portait lors des cérémonies importantes le collier dit “de Saint Michel” ; on le voit par exemple sur une statue de Vassé, figure 1.
Le collier de Saint-Michel est aussi représenté sur un mur du château d’Ecouen ; la figure 2 montre un détail de cette peinture.
On voit une sorte d’humanoïde homme-chien qui passe la tête à travers une couronne ! On ne peut que s’étonner de cette plaisanterie douteuse… à moins qu’il ne s’agisse pas d’une plaisanterie ? Quel rapport pourrait-il y avoir entre un homme-chien et Saint Michel ?
Quelques années avant, Léonard de Vinci s’était déjà passionné pour les têtes monstrueuses , figure 3.
En fait, Saint Michel est secrètement intégré à la décoration architecturale sous François 1er ; les gargouilles du château de Blois, mi-hommes, mi-chiens, en sont un bon exemple. Dans la langue de l’ancien français, le mot CHEEL, et sa variante CHAEL, désignaient le “chien”.
Ainsi, le monstre de la figure 4 est moitié-chien, c’est-à-dire MI-CHEEL ou MI-CHAEL, ce qui donne les noms français et anglo-saxon du protecteur de la France !
Les jeux sur les mots sont naturels dans l’ésotérisme ancien ; ils s’apparentent à la Cabale Chrétienne qui voyait le jour en cette période de la Renaissance. Ainsi, l’animal “chien” a servi de couverture à Saint Michel, caché sur les façades et églises de cette époque.
Cela signifie que la Royauté véhiculait des secrets relatifs à la religion catholique. À l’origine, Saint Michel fut peut-être autre chose qu’un ange immatériel : un personnage tout à fait physique avec une tête
humanoïde.
Or, nombreux sont les témoins d’atterrissage d’ovnis à avoir observé des entités grossièrement humaines, quoique comportant des caractères monstrueux. Je verse au dossier les étranges têtes que l’on peut voir sur une façade du beau château d’Oiron (figure 5).
Ces visages n’ont rien de beaux, ni de décoratifs, à moins d’avoir des goûts singulièrement bizarres, et l’on se
questionne sur la raison profonde de leur présence. Peut-être sont-ils la transposition d’êtres aperçus au cours d’une rencontre du 3ème type ?
Le premier aurait un casque sur la tête, avec des lunettes de protection et des sortes de tuyaux qui lui sortent de la bouche. Les cheveux du second personnage sont des plumes, comme pour signifier la faculté volante de cet être.
Si nous suivons la piste de ces chiens insolites, nous arrivons notamment à la Salamandre, l’emblème du Roi, dont le corps s’apparente bien souvent à celui d’un chien et non d’un batracien. Au château de Chenonceau, nous découvrons un chapiteau (figure 6) exhibant deux chiens ailés qui posent chacun une patte sur une
assiette creuse.
Ces anges animaliers veulent-ils attirer notre attention sur une “soucoupe-volante”, qui serait leur moyen de
locomotion ?
En tout cas, l’objet regardé à l’envers a tout à fait l’aspect d’un ovni discoïdal. Confronté au phénomène ufologique, et l’on sait que de nombreuses observations eurent lieu dans les siècles passés, il serait normal que les bâtisseurs de châteaux l’aient rapproché des créatures angéliques, acceptées par l’Eglise.
Le même château de Chenonceau présente d’ailleurs un ange aux ailes déployées, semblant voyager
dans un grand plat ou assiette (figure 7).
À l’époque le “vaisseau” est aussi bien la “vaisselle” que le “navire”, ce qui, évidemment, rend la figuration assez claire : l’ange navigue dans son vaisseau volant.
Le même château nous montre des têtes de chiens posées sur un assemblage de plats, donc des “vaisseaux”, figure 8. Les chiens sont-ils ici considérés comme les passagers du vaisseau ?
Les escaliers de Chenonceau sont ornés d’assiettes collées au plafond (fig 9); rien ne nous interdit d’y voir des “soucoupes volantes”, d’autant que la première est ornée d’une étoile centrale et de quatre oiseaux sur les bords. Sur la seconde assiette, les oiseaux sont remplacés par des Chérubins, une des catégories d’anges cités dans la Bible.
La figure 10 est un dessin attribué à Primatice, un des artistes préférés de François 1er ; le thème en est
“Le char de Diane”, déesse antique de la chasse.
On remarque deux détails saisissants : la force motrice du char est fournie par des chiens et, à l’arrière-plan, le ciel est rempli par un grand disque émettant un rayonnement lumineux. Le soleil ?… Dans notre culture moderne, on appelle cela un OVNI, que l’artiste a cru bon de mettre en parallèle avec le char de la déesse.
On ne peut rien conclure de précis au sujet de cette histoire de chiens, faute d’éléments de preuve plus consistants, mais les prémices que nous rapportons laissent deviner la fascination des grands du Royaume pour ces vaisseaux qu’ils apercevaient parfois dans le ciel.
La clôture du choeur de la basilique de l’Epine est d’époque Renaissance ; on y repère notamment le
motif de la figure 11. On voit en bas une petite maison circulaire posée sur des flammes et comportant des
fenêtres sur tout le pourtour.
Je ne crois pas que des édifices comme celui là existait à la Renaissance… si l’on pense à un vaisseau
spatial, par contre, tout s’éclaire. Le rapprochement avec une photo du contacté Howard Menger est édifiante, me semble-t-il.
Les os qui surmontent l’objet sculpté semblent témoigner de la peur engendrée par l’ovni ; avec ce type de manifestations, l’Eglise devait craindre une remise en cause de ses dogmes. L’Histoire n’est qu’une
répétition des mêmes schémas puisqu’aujourd’hui ce sont les scientifiques qui font la sourde oreille.
Un chapiteau du château Royal de Blois reprend le thème de l’étrange “petite maison dans la prairie”, figure 12. On pense à un posé d’ovni surmonté de deux tuyaux d’alimentation, dessinés pour suggérer la nature mécanique de l’objet.
Cette sculpture témoigne-t-elle d’une scène réellement observée par des gens du XVIème siècle, ou d’archives soigneusement conservées dans les caves du Vatican ?
Des bribes de preuves en provenance des deux palais déjà cités, Chenonceau et Blois, viennent renforcer
cette hypothèse, figures 12b.
Ici, le vaisseau est surmonté d’une voile gonflée par le vent, pour faire le rapprochement avec le déplacement d’un navire. Il ne faut pas oublier que Léonard de Vinci avait déjà dessiné le principe du parachute.
Il avait également expérimenté personnellement une sorte de delta-plane. Les ingénieurs de ce temps comprenaient qu’une machine volante ne pouvait fonctionner qu’en prenant appui sur l’air, ce dont témoignent les deux “vaisseaux” de Blois et Chenonceau.
N’oublions pas que si Léonard avait dessiné des ovnis sur plusieurs pages, nous ne le saurions pas, tel ou tel inquisiteur se serait chargé de jeter les feuilles incriminées dans le feu.
La figure 13 est censée montrer un char… mais n’est-ce pas plutôt un vaisseau spatial ?
Et la forme parfaite de la figure 13b, dessinée par Vinci pour son ami mathématicien Luca Pacioli, est d’une modernité ahurissante.
Avec un peu d’imagination, on voit une base spatiale ! Sur la partie droite de l’objet, les fenêtres sont ouvertes ; à gauche, le bâtiment est totalement clos par des panneaux de plexiglas.
Conclusion
Terminons ce petit tour d’horizon des témoignages ufologiques d’il y a cinq siècles avec la cathédrale de Chartre et le château de Chambord. Le jubé de Chartres, d’époque François 1er, nous révèle ce beau
vaisseau en forme de toupie (figure 14), comme dans certaines observations modernes.
Les témoins précisent que les vaisseaux se déplaçaient en tournant sur eux-mêmes, comme des toupies. Ce mouvement est très bien montré ici, puisque l’objet est monté sur une tige métallique comportant un pas de vis.
Selon le sens de la giration, la rotation du vaisseau va le faire monter ou descendre le long de la tige. L’engin est surmonté de deux oiseaux dont on ne voit ici que les queues ; un oiseau est bien sûr le symbole du vol dans l’espace.
Quant à la figure 15, elle nous montre en bas une “coupe” encore appelée “nef”, alors que ce mot désignait aussi un “navire”, un “vaisseau”. La coupe est ici surmontée d’un objet qui semble être un aéronef en suspension dans l’air.
Que s’est-il passé à l’époque de la construction des châteaux de la Loire ? Un engouement de la noblesse pour le phénomène ovni ? Peut-être après une vague d’apparition sans précédent de ces mystérieux
phénomènes ? Une personne ou une autre a-t-elle vécu un contact privé avec des entités venues d’ailleurs ?
Les faits seraient ensuite remontés jusqu’aux nobles et au Roi lui-même. Il est difficile de le savoir avec précision, mais il semble évident que la Royauté française savait “quelque chose” qui avait suffisamment
marqué les esprits pour se retrouver codifié sur les murs des châteaux.
Source : Didier Coilhac/Top Secret N°38
Du même auteur :
Les mystères cachés dans le château de Chambord
Les OVNIS codés de la renaissance
VERSAILLES : le Secret de l’ATLANTIDE