Nous avions déjà signalé ici (Lien) les déclarations au sujet de l’Ukraine du délégué américain aux Nations Unies, délégué nommé il y a quelques jours à peine par Donald Trump. Cet article nous a valu de nombreux messages disant, en substance, qu’il fallait « laisser du temps » au nouveau Président pour changer la politique américaine.

Aujourd’hui à nouveau, sur la Syrie cette fois, les américains ont bloqué aux Nations Unies une résolution condamnant le pilonnage de l’ambassade Russe à Damas. Cette fois pourtant, le « problème » était simple: Une mission diplomatique était bombardée et en principe *tous* les pays sont censés le condamner. Tous les pays donc, sauf les USA, alliés une fois encore à la Grande Bretagne et – mais c’est un détail – à l’Ukraine.

Si dans le cas de l’Ukraine les Etats-Unis peuvent prendre prétexte de l’ « annexion » (!) de la Crimée, on se demande bien quel peut être le prétexte pour bloquer la résolution concernant l’attaque de l’ambassade Russe en Syrie. On en vient donc à penser qu’en fait la condamnation n’a pas de raison valable si ce n’est de s’opposer à Moscou, pour le principe en quelque sorte.

A ceux qui disent que Donald Tump a « besoin de temps », il est facile de répondre que ses nominations à divers postes auraient pû, s’il en avait eu la volonté, montrer un réel désir de changement. Force est de constater dans le cas présent que la nomination du délégué aux Nations Unies va au contraire dans le sens de la continuité de la politique américaine d’Obama. On notera que le délégué n’a pas été sanctionné comme cela aurait dû être le cas après sa déclaration sur l’Ukraine, si cette déclaration avait contredit les lignes directrices données par la Maison Blanche. Ce silence de Washington signifie simplement que le délégué n’a fait « que » parler au nom du Président.

Sur un plan pratique, ces positions de Washingon tant sur l’Ukraine qu’en Syrie n’ont quasiment aucune importance pour la Russie: Moscou n’est pas demandeur de la levée de « sanctions » qui n’empêchent d’ailleurs pas les investisseurs américains d’arriver en Russie (!), et la non-résolution concernant l’ambassade Russe en Syrie ne changera absolument rien sur le terrain.

Mais c’est sur le plan des principes que ces décisions sont importantes: Elles montrent que malgré les déclarations de Trump durant sa campagne, malgré les déclarations aujourd’hui du vice-président Mike Pence (Le président des États-Unis Donald Trump n’admettra pas que les « arguments du passé » entravent l’éventuelle coopération avec la Russie et son président Vladimir Poutine), force est de constater que les faits ne marquent aucun changement avec le passé, et ce même avec de nouveaux responsables nommés par Donald Trump. Les semaines à venir vont être cruciales puisqu’en Ukraine l’armée multiplie ses attaques contre les territoires de Novorossya, causant de nombreuses victimes civiles dans une région déjà en situation matérielle désastreuse. Les déclarations de Washington telles celle de la semaine dernière sont un net encouragement pour l’Ukraine qui se sent soutenu par les Etats-Unis. La Russie pourrait bien se trouver forcée de réagir avant qu’un point de non-retour ne soit atteint.

Sourcehttps://rusreinfo.ru/fr/2017/02/syrie-trump-russie-un-mauvais-debut-la-aussi/

Jonathan


Ma playlist de méditation que vous pouvez entendre aussi en cérémonie :
S’abonner
Notification pour

Optionally add an image (JPEG only)

1 Commentaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
infoveritas
Fév 7, 2017 2:30 pm

Pas aussi mauvais que cela. _ Loulia Tymochenko, Femme d’opposition du président Porochenko en Ukraine, bientôt son remplaçant? _ Des bunkers de djihadistes près de Deir ez-Zor en Syrie détruits avec l’aide de Washington? _ Et pour finir, une adhésion de Washington à la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures… Lire la suite »