“Une once d’observation raisonnée vaut plus qu’une tonne de songes.”
“L’Oeuvre au noir”
Pour ceux qui n’ont pas eu la possibilité de lire la première partie, elle est disponible ci-dessous:
Symbolisme, levons le voile (Partie 1)
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Il ne nous est pas toujours aisé de comprendre un symbole. Mais surtout, au-delà de le comprendre, quel en est son but réel. D’aucuns vous diront qu’il n’est là que pour son aspect esthétique, où d’autres encore vous diraient qu’il est là pour raconter une légende, cependant le symbole est présent pour un enseignement précis.
Permettez moi de vous citer un passage de Fulcanelli “Le mystère des Cathédrales” (version PDF ici) Chapitre III, qui introduit la chose bien mieux que quiconque ne pourrait le faire.
“Auparavant, il nous faut dire un mot du terme de gothique, appliqué à l’art français qui imposa ses directives a toutes productions du moyen âge, et dont le rayonnement s’étend du XIIe au XVe siècle. D’aucuns ont prétendu, à tord, qu’il provenait des Goths, ancien peuple de la Germanie; d’autres ont cru qu’il appelait ainsi cette forme d’art, dont l’originalité et l’extrême singularité faisaient scandale aux XVIIe et XVIIIe siècles, par dérision, en lui imposant le sens de barbare : telle est l’opinion de l’Ecole classique, imbue des principes décadents de la Renaissance.
La vérité, qui sort de la bouche du peuple, a pourtant maintenu et conservé l’expression d’Art gothique, malgré les efforts de l’Académie pour lui substituer celle d’Art ogival. Il y a là une raison obscure qui aurait dû porter à réflexion nos linguistes toujours à l’affût des étymologies. D’où vient donc que si peu de lexicologues aient rencontré juste?
De ce fait très simple que l’explication doit en être recherchée dans l’origine cabalistique du mot plutôt que dans sa racine littérale.
Quelques auteurs perspicaces, et moins superficiels, frappées de la similitude qui existe entre gothique et goétique, ont pensé qu’il devait y avoir un rapport étroit entre l’Art gothique et l’Art goétique ou magique.
Pour nous, art gothique n’est qu’une déformation orthographique du mot argotique, dont l’homophonie est parfaite, conformément à la loi phonétique qui régit, dans toutes les langues et sans tenir aucun compte de l’orthographe, la cabale traditionnelle.”
Avec cette parfaite énonciation, Fulcanelli nous demande allusivement de faire preuve de discernement par une observation juste et vrai de ce qui se présente à nous. Il nous montre également que la vérité est dans notre langage, à qui sait le comprendre dans ses aspects les plus subtils.
Une clef d’autant plus juste que cela va vous permettre de comprendre le monde qui nous entoure et par extension, la connaissance des maîtres philosophes, qu’ils nous ont laissés par messages clairs, à qui veut suivre cet apprentissage.
Si vous avez lu mon précédent article sur le même thème, vous comprenez que le symbole fonctionne par polarité.
Ainsi fonctionne également la géométrie sacrée, qui, si vous l’entendez, vous aidera dans votre compréhension du symbolisme et donc votre élévation spirituelle.
Qui dit géométrie, dit forcément l’inévitable Pi, dès lors que vous tracez un cercle, vous jouez avec cette constante.
Un cercle est la définition de ce qu’est le ciel visible lorsque nous levons les yeux au ciel mais aussi la forme préconisée pour tout ce qui est production, quelle qu’elle soit. Production d’énergie, de pensée, de vie etc etc… (En 3D la sphère évidemment)
Si nous analysons Pi, il n’est qu’une chose, le rapport entre le périmètre d’un cercle et son diamètre. Cette constante est simple et ne peut se définir autrement que par cette relation périmètre/diamètre.
Les plus perspicaces d’entre vous aurons saisi sa polarité, est-ce un principe masculin ou féminin? (allez, à vos commentaires!)
A contrario, sa polarité est toute trouvé d’autant plus qu’une simple subtilité orthographique s’ajoute à Pi pour nous la montrer. Cette lettre, qui n’est pas vraiment une lettre car elle ne se prononce pas, et, est la marque du divin, est la lettre H. Vous avez bien-sur compris que je parlais de la constante Phi.
Phi est la polarité de Pi car Phi est la proportion d’une multitude de choses. (Je vous ferais grâce de les énumérer, cependant pour les plus curieux d’entre vous, vous trouverez des vidéos sur Youtube très bien faites à ce sujet).
Phi peut se représenter sous formes d’une succession de rectangles, triangles, spirales, nombres premiers etc etc… contrairement à Pi qui n’est qu’une chose, Phi en est une multitude.
Maintenant, parlons un peu de géométrie sacrée, pourquoi l’appelle-t-on sacrée… rappelez-vous ce que disait Fucanelli dans le passage cité plus haut. Il ne faut pas aller chercher bien loin pour comprendre son sens, si c’est sacré, “ça crée”!
C’est pour cette raison que les cathédrales, pyramides et tout autre bâtiment dit spirituel, sont structurés sur cette géométrie. Mais également les œuvres symboliques tels que les tableaux, statues et tous ce qui a pour but de transmettre une connaissance ou une énergie sont basées autour de cette géométrie.
Notez que tout ce qui est polarisé sur terre est générateur de quelque chose. Un homme et une femme, les pôles d’un aimant, le jour et la nuit, le bien et le mal… tous, par leur complémentarité engendre quelque chose!
Que génère donc cette alliance de Pi et de Phi? La réponse se trouvera dans les expérimentations que vous ferez. Car comme je vous l’ai dit en préambule de cette série, je ne suis là que pour vous donner des clefs.
L’ouverture des portes vous appartiens!
Ouvrez les yeux, contemplez, admirez et agissez.
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Allez, je vous donne quand même une preuve d’observation simple que Pi et Phi sont générateurs s’ils sont ensemble.
Regardez votre main ouverte, vous voyez vôtre paume qui est un cercle (Pi), entourée de vos cinq doigts dont les phalanges sont aux proportions du nombre d’or. Notez également que 5 n’est pas un nombre anodin surtout si nous le rapprochons du symbolisme de l’étoile à cinq branches qui, dans ses dimensions, est structurée autour du ratio 1.618.
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Je vais conclure cet article comme je l’ai introduit, par la fin du Mystère des Cathédrales.
“La Science mystérieuse réclame beaucoup de justesse, d’exactitude, de perspicacité dans l’observation des faits, un esprit sain, logique et pondéré, une imagination vive sans exaltation, un cœur ardent et pur. Elle exige, en outre, la plus grande simplicité et l’indifférence absolue vis-à-vis des théories, des systèmes, des hypothèses que, sur la foi des livres ou la réputation de leurs auteurs, on admet généralement sans contrôle. Elle veut que ses aspirants apprennent à penser davantage avec leur cerveau, moins avec celui des autres. Elle tient, enfin, à ce qu’ils demandent la vérité de ses principes, la connaissance de sa doctrine et la pratique de ses travaux à la Nature, notre mère commune. Par l’exercice constant des facultés d’observation et de raisonnement, par la méditation, le néophyte gravira les degrés qui mènent au
SAVOIR.
L’imitation naïve des procédés naturels, l’habileté jointe à l’ingéniosité, les lumières d’une longue expérience lui assureront le
POUVOIR.
Réalisateur, il aura encore besoin de patience, de constance, d’inébranlable volonté. Audacieux et résolu, la certitude et la confiance nées d’une foi robuste lui permettront de tout
OSER.
Enfin, quand le succès aura consacré tant d’années laborieuses, quand ses désirs seront accomplis, le Sage, méprisant les vanités du monde, se rapprochera des humbles, des déshérités, de tout ce qui travaille, souffre, lutte, désespère et pleure ici-bas. Disciple anonyme et muet de la Nature éternelle, apôtre de l’éternelle Charité, il restera fidèle à son vœu de silence.
Dans la Science, dans le Bien, l’Adepte doit à jamais
SE TAIRE.”
Ceux qui veulent participer, apporter des précisions ou autres peuvent le faire en commentaires, ou de manière discrète, via cette adresse mail: kapra_stopmensonges@hotmail.com
K.
[EDIT] Ce magnifique Crop Circle est apparu le 18 juillet 2017
https://www.youtube.com/watch?v=STtIp27jHgc
Je sais que je ne sais pas.
Il semble pertinent de mettre en comme Un cette re-co-naissance du symbolisme avec celle des principes alchimiques décrits par Patrick Burensteinas.
Merci pour ces articles = “Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément” (N. Boileau)