La complexité apparente de ce terme, non dualité, qui vient du terme sanscrit Advaita (A privatif et dvaita, deux), signifie non deux, qu’il n’y a pas deux, que tout est Un, comme le proclame le titre d’un livre magnifique de Ellam Omru*, que Ramana Maharshi aimait beaucoup citer.
Voici quelques extraits de ce livre TOUT EST UN :
1. Tout ce qui existe, incluant le monde que tu vois, ainsi que toi-même, témoin du monde, tout est Un.
2. Tout ce que tu considères comme étant moi, toi, lui, elle et ceci ou cela, tout est Un.
3. Les êtres sensibles, ainsi que tout ce qui est considéré comme étant inerte et insensible, la terre, l’air, le feu et l’eau, tout cela est Un.
4. Le bien-être de la conscience que « Tout est Un » ne peut-être obtenu par une conscience fragmentaire, séparant les choses et les êtres : tout est Un.
6. Celui qui considère « je suis séparé », « tu es séparé », « il est séparé », etc., se comporte d’une certaine façon envers lui-même, et différemment envers les autres. Il ne peut s’en empêcher. La pensée « chaque être est séparé des autres » est la graine d’où s’élève l’arbre de la discrimination arbitraire des actes (en fonction de la diversité des personnes).
Par conséquent, comment pourrait-il y avoir un défaut de vertu chez celui qui sait qu’il y a unité entre lui et les autres ? Aussi longtemps que le germe de la différenciation est présent, l’arbre correspondant est à même de s’élever, que l’on s’y attende ou pas. Il faut donc renoncer à cette tendance à la différenciation. Tout est Un.
7. Si tu poses la question :
« Dans le monde, les choses paraissent différentes ; comment puis-je alors considérer le tout comme étant Un ? Y-a-t-il un moyen d’atteindre à cette connaissance ? »
La réponse est celle-ci : « Dans un même arbre nous voyons des feuilles, des fleurs, des fruits et des branches, différents les uns des autres, et qui pourtant ne font qu’un, étant tous compris dans le mot « arbre ». Leur racine est une, leur sève est une. De même, toutes les choses, tous les corps, tous les organismes, proviennent d’une même source et sont activés par un seul et même principe vital : tout est Un.
8. Ô homme de bien ! Vois par toi-même si l’affirmation « Tout est Un » est bénéfique ou nocive. Réfléchis. Tout comme une personne qui se voit elle-même comme elle voit les autres et les autres comme elle-même ne peut être qu’honnête et juste, de même comment le mal pourrait-il s’attacher à celui qui sait qu’il fait un avec les autres ?Dis-moi s’il existe une meilleure voie vers le Souverain Bien que la connaissance de l’Unité. Il n’y en a certainement pas. Comment quelqu’un pourrait-il aimer les autres mieux qu’en sachant qu’il sont lui-même, Il les connait dans l’Unité ; il les aime dans l’Unité, puisqu’en vérité ils sont Un.
9. Qui peut partager la paix mentale et le calme de celui qui connaît l’Unité ? Il n’a pas de soucis. Le bien-être de tous est son propre bien-être. Une mère considère le bien-être de ses enfants comme le sien propre. Cependant son amour n’est pas parfait, parce qu’elle se croit individuellement séparée de ses enfants. L’amour d’un Sage ayant réalisé l’Unité de toutes choses dépasse, et de très loin, même l’amour d’une mère. Il n’y a pas d’autre moyen pour réaliser un tel amour que la connaissance de l’Unité : tout est Un.
10. Sache que le monde dans son ensemble constitue ton corps impérissable, et que tu es toi-même la vie perpétuelle du monde entier. Quel mal y-a-t’il dans une telle voie ? Qui a peur de suivre la voie sans mal ? Sois téméraire. Les Védas enseignent cette vérité. Il n’y a rien d’autre que toi-même. Le Souverain Bien t’appartient. Oui, tu Es ce Souverain Bien toi-même. Tout ce que les autres pourront tirer de toi sera du bien, uniquement. Qui donc s’emploierait à agir contre son propre corps, sa propre âme ? S’il y a un abcès dans le corps, un remède lui est appliqué ; même s’il s’avère douloureux, son but est de faire du bien, uniquement. Il en ira de même pour certaines de tes actions, dont le but sera le bien du monde. C’est pourquoi tu ne dois pas t’empêtrer dans la différenciation.
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En contemplant l’univers depuis la perspective qui est habituellement la nôtre, la perspective personnelle, où nous nous prenons pour une personne, il semble en effet qu’il n’y ait que multiplicité et séparation à tous les niveaux.
Mon corps et celui de l’autre seront toujours séparés, quels que soient nos tentatives respectives de les rapprocher. Tous les objets semblent séparés les uns des autres, les perceptions sensorielles et les pensées, bien qu’invisibles, semblent également être séparés.
Tout ce que je perçois ou ce dont je fais l’expérience semble toujours à distance de moi. Et cette apparente distance crée un inexorable sentiment de limitation, d’incomplétude et génère donc souffrance et conflits.
Le terme non dualité pointe vers le fait, qu’en deça des apparentes séparations entre moi et le monde (perceptions), moi et le corps (sensations), moi et les pensées (le mental), il demeure quelque chose d’infiniment plus réel, comme une essence commune à toute forme, toute perception, toute expérience.
Lorsque nous commençons à investiguer la nature essentielle de toute chose y compris de nous-même, de ce que nous appelons le corps mental, nous pouvons alors découvrir – au sens de cesser de couvrir – que toutes ces formes en apparence séparées, sont en réalité constituées de la même essence.
Cette réalisation peut avoir lieu spontanément ou après un apparent chemin
spirituel.
La non dualité est un mot en apparence très savant, élitiste, conceptuel, qui renvoie avant tout à l’expérience directe et inexprimable de l’unité avec tout. Cette évidence ne peut qu’être réalisé lorsque la croyance d’être un individu séparé et l’impression de séparation se sont dissoutes.
Tout ceci ne sont que de pauvres mots, pointant vers une réalité indivise. Les mots de par leur nature même fragmentent et divisent et pourtant nous voulons ici désigner ici quelque chose qui ne connaît ni division ni distance ni séparation.
Les pauvres mots de ce blog pointent inlassablement vers une réalité invisible, et pourtant présente en toute forme et toute chose. Quel orgueil. Cela qui constate l’orgueil est l’humilité, une humilité sans personne de humble, l’humilité de l’espace impersonnel.
Le terme non dualité renvoie en réalité vers un absolu non savoir. Vers l’évidence que nous n’avons jamais rien su de façon certaine sauf d’être cela par quoi ce non savoir est connu et qui connaît tout le reste.
“Vous savez que vous ne savez rien” disait Ramana Maharshi. “Découvrez la nature de cela qui sait qu’il ne sait rien, et le Soi, l’Un, la non dualité, se révèle.”
La non dualité désigne également tous les moyens d’accès à cette réalité indivisible. Ce terme pointe aussi vers toutes les techniques habiles (comme le disait Bouddha) à notre disposition pour déconstruire notre mode de perception duel et fragmentaire, source de souffrance et de conflits sans fin.
C’est l’objet de ce blog, de la chaîne vidéo, des
satsang et des retraites que de partager ces moyens habiles, ces clés non duelles susceptibles de fendre la carapace des conditionnements pour vous inviter à quitter le vu pour voir vraiment.
L’essentiel est que ces mots opèrent une transformation en vous, que cela devienne une réalité vivante pour vous. Et, lorsque l’
éveil à la non dualité se révèle en vous, vous réalisez que votre être véritable rayonne déjà d’une paix et d’une plénitude absolues.
—-Note L. LSG—
Un stage de 3 jours est prévu du 28 fev au 1er mars 2020 (Satsang) pour vous accompagner à retrouver la non dualité en vous.
Satsang “La Croisée des Chemins” – du 28 Fév. au 1er mars 2020
(Places limitées, réservation en ligne).
Ma playlist de méditation que vous pouvez entendre aussi en cérémonie :
Commentaire en partage de cet article sur mon compte Facebook : Bonjour, Tout est UN. C’est comme lorsque l’homme pensait que la plus petite particule de la matière était l’atome. Depuis de l’eau a coulé sous les ponts et l’atome aujourd’hui semble aussi grand que la planète, en relation d’échelle… Lire la suite »