Et si on en finissait avec l’huile de palme ? Telle est la magnifique ambition de deux entreprises françaises volontaires et créatives. Leur but : substituer ce produit désastreux par un autre, plus respectueux de l’environnement, de la vie sauvage et de la condition humaine. Gros plan sur une initiative qui pourrait bouleverser notre alimentation.
Des biscottes au lait infantile en passant par les chips et le shampooing, l’huile de palme est partout. Résultat : on rase des forêts entières pour y planter des millions de palmiers à l’aide d’une main d’oeuvre corvéable à merci tandis que la faune, elle aussi, disparaît… Heureusement, ce scandale sans nom pourrait bientôt appartenir au passé.
Depuis trois ans, en collaboration avec leur conseil régional et le CNRS, deux entreprises d’Occitanie planchent sur un substitut aux mille vertus. Poult (un biscuitier) et Nataïs (leader mondial de la production de pop-corn) ont en effet inventé un produit à base de tournesol capable de faire le job de l’huile de palme !
Cécile Terrol, responsable du pôle recherche et développement chez Poult, s’est exprimée dans les colonnes de 20 Minutes :
« Dans certains biscuits nous pouvons faire sans huile de palme, mais quand il s’agit de biscuits fourrés, c’est très compliqué d’utiliser autre chose car elle a la particularité de résister aux variations de température tout en fondant dans la bouche à 37°C. On pourrait la remplacer par du karité ou de l’huile de coco, mais c’est aussi exotique et ça ne fait que reporter le problème de déforestation »
Même son de cloche du côté du partenaire Nataïs. Mickaël Ehmann, son président :
« Pour nos produits micro-ondables, nous utilisons une huile de palme certifiée développement durable. Mais notre objectif est de passer à un approvisionnement local et donc sans huile de palme, ce qui est possible avec l’huile de tournesol. »
Sobrement baptisé Substipalm, ce produit n’attend plus que le feu vert de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Si tout se passe bien, on devrait commencer à en trouver dans notre alimentation dès 2018.
Seul hic : son prix. Sensiblement plus élevé que celui de l’huile de palme, il pourrait poser problème. Mais bon, si un nouveau produit nous permet d’encourager les cycles courts, de maintenir une agriculture locale, de préserver la forêt, d’épargner les orang-outans, et de ralentir l’exploitation du travail des enfants, nous serions fous de bouder notre plaisir !
Bravo à ces entreprises françaises qui se creusent la tête et imaginent de nouveaux modes de production plus en phase avec les impératifs de l’époque !
Source : http://positivr.fr/huile-palme-substipalm-substitut-invention-natais/
Jonathan