[Et maintenant la raison pour laquelle tu as peur de ce cours devrait être apparente. Car c’est un cours sur l’amour, parce qu’il parle de toi. Il t’a été dit que ta fonction dans ce monde est de guérir et que ta fonction au Ciel est de créer. L’ego enseigne que ta fonction sur terre est de détruire et que tu n’as aucune fonction au Ciel. Il voudrait ainsi te détruire ici et t’enterrer ici, en ne te laissant pour héritage que la poussière dont il pense que tu as été fait. Aussi longtemps qu’il est raisonnablement satisfait de toi, pour autant qu’il raisonne, il t’offre l’oubli. Lorsqu’il devient ouvertement sauvage, il t’offre l’enfer.
Or ni l’oubli ni l’enfer ne sont aussi inacceptables pour toi que le Ciel. Ta définition du Ciel, c’est l’enfer et l’oubli, et tu penses que le Ciel réel est la plus grande menace que tu pourrais éprouver. Car l’enfer et l’oubli sont des idées que tu as inventées et tu es résolu à en démontrer la réalité pour établir la tienne. Si leur réalité est mise en question, tu crois que la tienne l’est aussi.
Car tu crois que l’attaque est ta réalité, et que ta destruction est la preuve finale que tu avais raison.
Dans les circonstances, ne serait-il pas plus désirable d’avoir eu tort, même indépendamment du fait que tu avais tort? Bien qu’il soit peut-être possible de soutenir que la mort suggère qu’il y avait vie, personne ne saurait prétendre qu’elle prouve qu’il y a vie. Même la vie passée que la mort pourrait indiquer n’aurait pu être que futile s’il fallait qu’elle en vienne à cela, et qu’elle en ait même besoin pour prouver qu’elle était. Tu mets le Ciel en question, mais tu ne mets pas cela en question. Or, tu pourrais guérir et être guéri si tu le mettais en question. Et même si tu ne connais pas le Ciel, ne pourrait-il pas être plus désirable que la mort? Tu as été aussi sélectif dans tes mises en question que dans tes perceptions. Un esprit ouvert est plus honnête que cela.
L’ego a une étrange notion du temps, et c’est par cette notion que pourrait bien commencer ta mise en question. L’ego investit lourdement dans le passé, et il croit en définitive que le passé est le seul aspect du temps qui soit signifiant. Souviens-toi que s’il insiste tant sur la culpabilité, c’est parce que cela lui permet d’assurer sa continuité en rendant le futur semblable au passé et en évitant ainsi le présent. Avec l’idée de payer pour le passé dans le futur, le passé devient le déterminant du futur, ce qui les rend continus sans un présent intervenant. Car l’ego ne considère le présent que comme une brève transition vers le futur, du rant laquelle il porte le passé au futur en interprétant le présent au regard du passé.
« Maintenant » ne signifie rien pour l’ego. Le présent lui rappelle simplement les blessures du passé, et il réagit au présent comme si c’était le passé. L’ego ne peut pas tolérer la délivrance du passé, et bien que le passé soit révolu, il essaie d’en préserver l’image en réagissant comme s’il était présent. Il te dicte tes réactions à ceux que tu rencontres dans le présent en prenant le passé comme point de référence, ce qui obscurcit leur réalité présente.
En fait, si tu suis les diktats de l’ego, tu réagiras à ton frère comme s’il était quelqu’un d’autre, et cela t’empêchera sûrement de le reconnaître tel qu’il est. Et tu recevras de lui des messages venant de ton propre passé, parce qu’en le rendant réel dans le présent, tu t’interdis d’en lâcher prise. Ainsi tu te nies à toi-même le mes sage de délivrance que chacun de tes frères t’offre maintenant.
Ces figures d’ombre du passé sont précisément ce à quoi tu dois échapper. Elles ne sont pas réelles, et elles n’ont pas de prise sur toi à moins que tu ne les apportes avec toi. Elles portent les taches de douleur dans ton esprit, te dictant d’attaquer dans le présent en riposte à un passé qui n’est plus. Et cette décision est promesse de douleur future. À moins d’apprendre que la douleur passée est une illusion, tu choisis un futur d’illusions et tu perds les nombreuses occasions de délivrance que tu pourrais trouver dans le présent. L’ego voudrait préserver tes cauchemars et t’empêcher de t’éveiller et de comprendre qu’ils sont passés. Reconnaîtrais-tu la sainteté d’une rencontre si tu la percevais simplement comme une rencontre avec ton propre passé ? Car tu ne rencontrerais personne, et le partage du salut, qui rend la rencontre sainte, serait exclu de ta vue. Le Saint-Esprit enseigne que c’est toujours toi-même que tu rencontres, et la rencontre est sainte parce que tu l’es. L’ego enseigne que c’est toujours ton passé que tu rencontres, et parce que tes rêves n’étaient pas saints, le futur ne peut pas l’être, et le présent est sans signification.
Il est évident que la perception du temps qu’a le Saint-Esprit est l’exact opposé de celle de l’ego. La raison en est tout aussi claire, car ils perçoivent le but du temps de façon diamétralement opposée. Selon l’interprétation du Saint-Esprit, le but du temps est de rendre le besoin de temps non nécessaire. Il considère que la fonction du temps est temporaire et ne sert qu’à Sa seule fonction d’enseignant, laquelle est temporaire par définition. Il insiste donc sur le seul aspect du temps qui se puisse étendre à l’infini, car maintenant est ce qui se rapproche le plus de l’éternité en ce monde.]
Ce texte est extrait du Chapitre 13 du livre “Un cours en miracles”.
Si vous n’avez pas encore lu ce livre, et que le chemin du réveil intérieur de l’Esprit vous intéresse, je vous conseille de commencer par l’écoute d’un autre livre audio qui fait référence à “Un cours en miracles” mais qui est plus facile dans un premier temps à aborder : “Et l’univers disparaitra” de Gary Renard.
Voici les liens audio pour les 2 livres en question :
Version audio de “Et l’univers disparaitra” de Gary Renard lu par Sophie :
Version audio de “Un cours en miracles” lu par Sandrine Lameck :