Un état d’urgence qui n’en finit pas. Manuel Valls vient de l’annoncer : il sera prolongé jusqu’au-delà des élections, soi-disant pour sécuriser celles-ci. Ensuite il sera certainement prolongé à nouveau pour éviter des troubles lors de l’investiture du futur président, à moins que ce ne soit pour sécuriser le prochain 14 Juillet. Et ainsi de suite.

La France s’est installée dans le régime de l’état d’urgence et ne compte pas en sortir ; il convient de se demander pourquoi. Personne ne croit à la raison officielle qui est de protéger les Français contre le terrorisme : d’une part parce que les mesures prises ont montré leur inefficacité, et d’autre part parce qu’il existe d’autres moyens bien moins coûteux et bien plus efficaces de lutter contre le terrorisme que l’instauration d’un état policier.

Ceux qui ne croient pas à la raison officielle mettent en avant la volonté du gouvernement de mettre en place un dispositif de surveillance de masse. Leurs arguments ne tiennent pas la route. Voici un an que l’état d’urgence a été instauré, et toutes les lois de surveillance de masse ont été votées et mises en œuvre. Il n’y a donc plus lieu de prolonger l’état d’urgence, il suffit juste d’appliquer ces lois et éventuellement en faire voter d’autres si la nécessité s’en faisait sentir. En outre, les moyens de surveillance existent déjà et sont utilisés à grande échelle avec ou sans état d’urgence.

Il pourrait y avoir d’autres raisons à cet état d’urgence. Il y a une question toute simple que l’on n’a jamais entendu poser : François Hollande peut-il s’appuyer sur l’existence d’un état d’urgence pour repousser ou annuler les futures élections ? En dehors de cette question, il existe aussi la possibilité que l’état d’urgence soit un préambule à un état de guerre, une guerre qui aurait dû être là mais qui ne vient pas. Depuis son arrivée au pouvoir, François Hollande a montré son bellicisme et son impatience à en découdre sur tous les fronts. Vu sous cet angle, l’état d’urgence ne serait alors qu’un pré-état de guerre qui maintiendrait la France prête pour un conflit.

Dans un cas comme dans l’autre, nous ne tarderons pas à être fixés. La déclaration de François Hollande au lendemain de l’élection de Donald Trump, dans laquelle il disait attendre des éclaircissements sur la future politique du nouveau président des Etats-Unis, n’est peut-être pas étrangère à l’état d’urgence qui règne en France.

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2 Commentaires
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serge Rivière
serge Rivière
Nov 18, 2016 1:42 pm

C’est cela ! a force de trop tirer sur cet élastique pour prolongation , il faudra que l’Etat de cet élastique finira bien un jour par se rompre en pétant, Lol! ,soit disant pour protéger la démocratie ! ,mais je dirais plutôt pour défendre leurs avantages. Il y a belle… Lire la suite »

véronique
véronique
Nov 14, 2016 10:47 pm

“il sera prolongé jusqu’au-delà des élections, soi-disant pour sécuriser celles-ci.” Bien évidemment qu’ils veulent les “sécuriser”;il faut comprendre leur langue fourchue;ils se défendent contre nous,le peuple. Ils savent que les français commencent à comprendre l’ampleur du racket par les financiers qui paient les politiciens pour leur rôle de garde-chiourmes;ils comprennent… Lire la suite »