Interrogé en 1976, cet Indien d’Amérique évoquait la difficulté de défendre des valeurs dans une société corrompue par l’argent et l’individualisme.

Quand l’homme, piégé par un individualisme forcené, saccage sa planète en échange de quelques billets, c’est qu’il est grand temps de revenir à l’essentiel. Mais l’essentiel, c’est quoi ? Pour répondre à cette question fondamentale, réécoutons les paroles de Russel Means, un indien d’Amérique qui, en 1976, avait déjà tout compris.

Cette année-là, cet amérindien des Lakota-Oglala avait été interrogé par la télévision française. L’Ina a ressorti cette archive… et il a bien eu raison. Écoutez, car ce petit discours résume très bien quelques-unes des réalités de ce monde .

 C’est trop facile d’être blanc dans ce monde. Pour eux, ce qui compte, c’est l’argent et ce qu’ils appellent les plaisirs de la vie. Alors que pour nous, le plaisir, c’est cette vie qui nous entoure. La vie, c’est l’herbe qui pousse, ce sont nos proches, les nuages, les oiseaux, toutes les choses vivantes qui font notre famille. C’est cela la beauté.

 L’homme blanc dit qu’il faut exploiter toutes ces choses pour en tirer du plaisir. C’est du pur égoïsme.

(…)

 C’est si facile d’être blanc, de trouver du travail, de ne penser qu’à l’argent. On commence alors à mettre des barrières autour de sa maison. Des barrières autour de sa ville. Des barrières autour de son pays. En fait, on met des barrières autour de soi-même. »


Russell Means, qui s’était notamment fait connaître pour son rôle dans Le Dernier des Mohicans, est mort le 22 octobre 2012. Mais son discours, lui, ne doit pas s’éteindre.


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