Un lecteur m’a signalé que la vidéo ” La bataille de Tchernobyl ” était visible sur youtube. Regardez-là, soyez attentif et méditez.

De nos jours on tente de banaliser l’atome, spécialement en France. Rappelez-vous : notre pays a été le leader européen en matière de mensonge, lorsque la catastrophe est arrivée, en 1986. Simplement parce que la France était engagée à fond dans l’électronucléaire. D’énormes intérêts étaient en jeu. Les pouvoirs publics, bien évidemment à la solde des puissances d’argent, craignant une remise en cause du programme français du ” tout nucléaire ” et une déstabilisation de l’opinion publique, perdant confiance en ses dirigeants ( notre ancien président de la République, Giscard d’Estaing est très fier du parc nucléaire qu’il a légué à la France, lui conférant ainsi ” son indépendance énergétique ) ont menti de façon effarante au public.

https://www.youtube.com/watch?v=biyCkVW3jMg

De nos jour un autre programme occulte tout projet outsider : ITER ( lisez dans son livre ce que Raoul Dautray, père de la bombe H française, pense des risques inhérents à la manipulation du tritium ). On contrôle la presse et tout spécialement les médias scientifiques. Des ” spécialistes ” viennent déclarer dans les médias ” qu’il n’y a pas d’autre solution que l’atome “, en ajoutant en hochant la tête :

– Vous connaissez d’autres sources d’énergie capable de couvrir les besoins ?

Au train où vont les choses on ne risque pas de trouver. Je pense que des recherches sur une fusion a-neutronique ( Bore11 + Hydrogène H1 donnant 3 Hélium4 ) devraient être entreprises immédiatement, d’autant plus que ces recherches ont un coût 200 fois inférieur à celui du porojet ITER ( qui ne donnera jamais rien d’exploitable ). Le silence des médias science français révèle :

– La complicité avec le lobby du nucléaire ( ou la mise sous tutelle, l’effet est le même )
– L’incompétence des journalistes scientifiques.

J‘ai regardé cette vidéo où on découvre des images inédites. Les journalistes ont fait de leur mieux. Ils montrent l’explosion du réacteur numéro quatre :

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L’explosion du réacteur de Tchernobyl en 1986

Puis ils ajoutent qu’après une colonne de gaz montait jusqu’à mille mètres d’altitude. Voici l’image en question, d’abord prise la nuit :

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Lueur au dessus du réacteur de Tchernobyl, la nuit

Puis une image prise le jour :

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Lueur au dessus du réacteur de Tchernobyl, de jour

Ceci ne correspond pas à une colonne de gaz brûlant, montant à la verticale. Regardez l’image du réacteur, prise immédiatement après l’explosion, plus haut. Le bâtiment a été complètement soufflé. Ne subsiste qu’un cratère. S’il s’agissait d’une colonne de gaz brûlant, de quels gaz serait-elle constituée ? D’où viendrait ce gaz ? Ce phénomène étant persistant, il ne peut s’agir d’une émission gazeuse en provenance du réacteur. Si du gaz s’élevait au dessus, cela ne pourrait être que de l’air surchauffé, qui devrait d’abord descendre vers la source de chaleur, par appel d’air, puis donnerait naissance à une colonne ascendante turbulente, pas à cette lueur qui est droite comme un ” i ” ( et a fortiori sur la photo prise de jour ). Cette lueur c’est celle de l’ionisation de l’air sous l’effet d’un très fort rayonnement nucléaire. Ecoutez ce que dit un technicien au début du film :

– Il y avait des tas de couleurs. De l’orange, du bleu. Un véritable arc-en-ciel. A dire vrai c’était … très beau.

Une colonne d’air ascendant n’a pas une couleur bleuâtre. Je pense qu’en analysant cette photo, des spécialistes des rayonnement ionisant, nucléaires, pourraient évaluer la puissance émise, qui devait dépasser l’imagination. Cela corrobore les dires de cet ingénieur français qui avait fait partie d’une mission militaire qui avait amené sur place un robot pour effectuer des mesures. Le système de mesure du robot est parti en butée et la machine s’est arrêtée, ” tuée net “. Référez vous au film accessible sur dailymotion. Les robots mis en oeuvre par les Russes sur le toît du réacteur, jonchés de débris radioactifs, sont très rapidement tombés en panne, leur électronique de télécommande étant rapidement mise HS. Ces ronots ont dû à leur tour être évacués, constituant des … débris suppémentaires. La solution trouvée a alors été d’utiliser 500.000 “robots humains”, des réservistes rappelés et envoyés sur les lieux. En limitant leur exposition à 45 secondes, ce qui leur permettait, protégés sommairement par un équipement constitué de 25 kilos de feuilles de plomb, de ramasser, en se hâtant, deux pelletées de débris et de les jeter par dessus bord, pour qu’ils soient ensuite récupérés par des équipes travaillant en contrebas, dans le même style ( exposition pendant un temps limité ). Un grand nombre de ces “héros de l’atome” sont morts ou déjà cancéreux. Les statistiques officielles russes minimisent le leur des gens atteints de manière effarante, tout le monde le sait maintenant. C’est un épisode de l’histoire russe que les dirigeants actuels veulent ” qu’on oublie “.

Il faut méditer ces images et retenir les chiffres avancés dans ce film. Il reste dans le coeur 100 kilos de plutonium. De quoi tuer, le dit un spécialiste Russe ” des centaines de millions de personnes “. La question du risque de la pollution irrémédiable de la nappe phréatique a été évoquée danzs le document. Il rappelle que le plutonium a une “durée de demie-vie de 248.000 ans. C’est à dire que dans 248.000 ans la moitié du plutonium enfoui là se sera décomposé. Ce qui revient à dire qu’à l’échelle de la durée de vie de l’espèce humaine cette menace planera … éternellement. Gorbatchev le dit : avec Tchernobyl nous avons eu un petit avant-goût de ce que pourraient être les conséquences d’une guerre nucléaire. Si j’ai bien retenu les chiffres, chaque missile à têtes multiples russe, de type SS-18 emportait de quoi effectuer des ravages éqauivalant à 100 fois Techernobyl. Et les Russes avaient, si je ne me trompe, vingt mille engins de ce genre.

Avez vous noté la remarque concernant la dépollution du sol ? Au départ les poussières radioactives se déposent en surface. On peut alors les collecter et les enterrer quelque part, à une profondeur suffisante. Mais si on ne le fait pas immédiatement, d’autre vont se charger du travail, à plus faible profondeur. Ce sont … les vers de terre. Depuis vingt ans leur travail a emmené les substances radioactives à 20 cm de profondeur. Il s’est passé exactement la même chose dans l’île de Gruinard, en Angleterre, où l’armée avait procédépendant la guerre de 39-45 à l’épandage de souches d’antrax, pour tester l’effet d’armes bactériologiques sur des moutons. Les Anglais avaient envisagé cette arme de défense ultime, qui aurait été employé face à un débarquement des troupes allemandes. L’antrax s’est répandu sur le sol, mais avec les années les vers de terre l’ont emmené à 20-50 cm de profondeur. La dépollution de l’île est donc devenue une tâche simplement … impossible, étant donné le volume de terre contaminée. A Techernobyl, étant donnée la surface du territoire pollué, il est exclu de pouvoir ramasser de la terre sur 20 cm de profondeur et plus et de l’enterrer à une profondeur supérieure, voire d’aller la jeter au large, en mer. Le coût serait prohibitif. Les habitants de toute l’Ukraine et de pays limitrophes, touchés par cette pollution doivent donc apprendre à vivre sur un sol pollué en profondeur par des déchets radioactifs, que les plantes collectent avec leurs racines. Ils doivent consommer des produits de la terre devenus eux aussi radioactifs, et cela pour des … milliers d’années. Tout cela parce qu’un unique réacteur a explosé.

Les pouvoir publics français, le CEA nous assènent à longueur de temps que le nucléaire est un mal nécessaire. Les Russes, eux, ont décidé de ne plus construire de réacteurs. Faudra-t-il que nous ayons notre propre Techernobyl pour commencer à comprendre que ces centrales sont des bombes en puissance ?

Les anti-nucléaires, qui manifestent périodiquement, passent aujourd’hui pour des illuminés ( de même que les faucheurs d’OGM ). Il font désormais partie du décor folklorique du paysage politique français. Mais l’homme de la rue ne réalise pas vraiment la gravité de ces problèmes.La France héberge des quantités hallucinantes de matières radioactives dans son usine de retraitement de la Hague. Il y a de quoi tuer des centaines de millions de personne. Dans cette usine ces débris radioactifs sont “conditionnés”. Personne n’ose imaginer quel serait l’impact d’un attentat sur de telles installations.

J‘ai un ami qui est un chercheur à la retraite ( ancien chercheur dans le domaine du nucléaire ) et qui tenta pendant des années d’attirer l’attention des gens sur ce danger. Il finit par abandonner sa croisade, lassé de parler devant de petits groupes de gens que ses paroles laissaient, finalement, sans réaction.

Je me rappelle avoir entendu dire que la France s’était déclarée partie prenante, après Tchernobyl, pour la construction d’un réacteur, à multiples enceintes de confinement, destiné à étudier ” la dynamique des incidents nucléaires “. &&& Aucun pays n’avait accepté d’héberger sur son sol un banc d’essai aussi dangereux. Mais les Français, attirés par l’argent que les autres pays se proposaient immédiatement d’apporter avaient envisagé de construire une telle installation sur le sol français, à Cadarache ( en Provence, à 40 km au nord d’Aix-en-Provence ). Je ne sais ce qu’il est advenu d’un tel projet, contre lequel quelques centaines illuminés anti-nucléaires avaient manifestés à l’époque, face à des rangées de Crs.

Je comprends que la construction d’une telle installation obéisse à une certaine logique. Mais alors, choisissons … les îles Kergelen, pas le coeur de la Provence. Je rappelle que la catastrophe de Techernobyl fut la conséquence d’une expérimentation visant à modifier le mode de fonctionnement de ce réacteur plutinogène pour … faire des économies.

J‘ai écrit un ouvrage que j’ai intitulé ” les Enfants du Diable ” qui retrace le basculement qui suivit le projet Manhattan, et l’irruption du nucléaire dans le paysage techno-scientifique planétaire. Il est maintenant en téléchargeable gratuit sur mon site. Lors de sa sortie, en 1995, la presse resta totalement muette. Au passage, j’avais écrit ce livre en 1986, à la demande de Robert Laffont lui-même ( l’éditeur ). Mais, effrayé par son contenu il refusa de le publier. L’ouvrage ne sortit que 9 ans plus tard, chez Albin Michel, où il est maintenant épuisé. Je repense à la préface que j’avais composée, évoquant le mythe de Cassandre, cette troyenne qu’Appolon avait doté du pouvoir de prédire l’avenir, en ajoutant la malédiction de n’être jamais crue. Laocoon, son frère, prêtre au temps, fut le seul à entendre son message. Mais des serpents, envoyés par les dieux, sortirent de la mer et vinrent l’étouffer. Ainsi périt mon ami russe Vladimir Alexandrov, assassiné à Madrid pour avoir voulu, avant l’heure, attirer l’attention du monde sur le phénomène d’hiver nucléaire, qu’il avait découvert avec son collaborateur Stenchikov, tous deux météorologues à Moscou.

sarcophage_tchernobyl

Après moi le Déluge

La longévité du sarcophage qui emprisonne les reste du réacteur ne sera jamais à la hauteur de ce qu’on attend de lui :
protéger les alentours d’une radioactivité qui restera active pendant 100.000 ans, au delà de toute histoire humaine.

Les constructions en béton ne sont fiables qu’à hauteur de quelques décennies.
L’oxygène atmosphérique attaque les structures interne et les oxyde de manière irrémédiable.
Le béton lui-même n’est pas chimiquement stable.

Il faut une construction plus durable que les Grandes Pyramides. Gorbatchev a lancé un avertissement et donné ses conclusions :
il faut trouver d’autres solutions que le nucléaire. Tout cela peut se reproduire demain, partout.
Il suffit que les centrales cessent d’être convenablement entretenues, deviennent vétustes.
Seuls de complets imbéciles inconscients peuvent proner les vertus du nucléaire ( pas d’effet de serre ! )


Un caméraman russe, Vladimir Shevchenko, a filmé les premiers jours de la catastrophe de Tchernobyl. On lui donna accès à tout et il se rendit sur les lieux muni d’un simple masque de chirurgien, à titre de protection. Il fut irradié au dernier degré et mourut quelques semaines plus tard d’un cancer généralisé. Tous les hommes qu’on peut voir sur son film sont très probablement tous décédés, en particulier ceux qui travaillaient sur les lieux les plus chauds. La dose de radiation enregistrée était un million de fois supérieure à la normale, mais on la considéra comme “acceptable”. Il est vrai que les Russes, confrontés au risque du ” syndrôme chinois ” n’avaient guère le choix. Comme les robots tombaient en panne, avec des électroniques fusillées par les radiations, ils utilisèrent des hommes ” qui tombaient eux aussi en panne, mais ” plus tard “.

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Vladimir Shevchenko filmant les débris du réacteur en gros plan. Il mourut deux semaines plus tard. On du enterrer aussi sa caméra, devenue radioactive

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Les pompiers arrivèrent les premiers sur les lieux. Leurs camions, demeurés sur les lieux; sont toujours trop radioactifs pour être approchés.

A droite les ouvriers constituant une dalle de béton sous le réacteur pour lutter contre la plongée du coeur dans les profondeurs de la Terre. Aucun n’a survécu

Tchernobyl est là pour nous rappeler que le danger inhérent au nucléaire est redoutable et toujours présent. Comme me disait un ingénieur français qui était intervenu sur le site comme spécialiste des robots : ” Si n’importe quel pays ne peut plus assurer le coût de maintenance de ses réacteurs, alors là il y aura le risque de voir de nouveaux Tchernobyl “. Ca n’empêche pas par exemple les Français de se déclarer prêts à construire des réacteurs partout où des gens pourront payer, comme dans les pays du Maghreb. On imagine la situation dans des décennies, quand ces gens n’assureront plus l’entretien de ces centrales. Mais c’est ” après moi le Déluge “.

Ces images sont un faible évocation de ce qui pourrait suivre une guerre nucléaire où, pour reprendre le mot d’Einstein ” les vivant enviraient les morts “. On est là face à une inconscience généralisée, dans de nombreux domaines, dont le moteur est le profit à court terme, par tous les moyens et le désire de se doter ” d’armes de défense “.

Source : http://www.jp-petit.org/Presse/tchernobyl_mon_amour.htm


Ma playlist de méditation que vous pouvez entendre aussi en cérémonie :
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1 Commentaire
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fab
Mar 6, 2016 12:47 am

j’ai meme pas les mots pour decrire le courage qu’avaient ces hommes de se porter volontaire pour nettoyer cette connerie de l’humanité ..